Fanfics

Une rencontre Brésilienne

Auteur: Sanae

 

Chapitre 4 : Nouveau départ ?

 

Santana m’a rejointe assez rapidement. Il ne parlait pas, il se contentait de me suivre. Arrivée dans un parc, je ne sais pas ce qui m’a pris, j’ai pris mon souffle et me suis mise à hurler « Tsubasa, tu n’es qu’un idiot !! ». Ca fait du bien de se défouler un peu, et j’en avais grand besoin. Quand je me suis retournée vers Santana, je le voyais qui me regardait avec de grands yeux étonnés, il devait me prendre pour une folle !

-          Aaaah, ça fait du bien ! dis-je en étirant mes bras.

-          Tu prends tout ça plutôt bien… se contente-t-il de dire, d’un ton monotone.

-          Tu trouves ?

 

« Tu prends tout ça plutôt bien… », ces mots… je sais bien que c’est faux… je ne le prends pas bien du tout… j’ai envie de crier… de pleurer de toute mon âme, pour laisser évacuer toute cette douleur. Je ne peux pas pleurer, ça n’arrangera pas les choses… Je m’accroupis sur mes talons, et fais mine de jouer avec quelques cailloux. Santana s’approche alors de moi, et se met à ma hauteur, mettant un genou à terre.

-          Tu n’as pas besoin de garder ça en toi… me dit-il en posant une main sur ma tête, comme si j’étais une enfant.

 

Peut-être le suis-je vraiment, à pleurer tout le temps ce n’est pas étonnant…. Garder « ça » pour moi… faisait-il allusion à cette douleur que je tentais de renfermer ? Je relève ma tête pour mieux le voir, et, il sourit… c’est la première fois de la journée que je le vois sourire. Ce sourire, j’ai compris que c’était une invitation à me libérer de toute cette peine. Je m’accroche à son t-shirt, tout en me blottissant au creux de ses bras, et me mets à pleurer, à hurler, comme un bébé. Des années de solitude, de souffrance s’envolent avec mes larmes et mes cris. Toutes ces années à aimer une image, une illusion… l’illusion du seul garçon que j’ai jamais aimé.

 

Comme c’est étrange, ce jeune homme, qui m’étais inconnu, ce Santana qui est aussi un rival de Tsubasa, m’a sauvé, m’a aidé à sa manière. Il paraît si froid et distant, mais il a sa propre façon de faire, c’est tout…

 

Nous sommes restés un long moment sur un des bancs du parc. La nuit était tombée, et il faisait déjà plus frais. Santana n’avait plus parlé depuis son sourire, il se contentait d’être là, assis à mes côtés, sans bouger, sans rien dire. Et c’était d’un grand réconfort. Réconfort que Tsubasa ne m’a jamais donné, même de cette manière qui peut paraître un peu froide et distante. Une fois calmée, je me lève du banc, et fais face à Santana.

-          Merci Santana, tu m’as aidé tellement de fois aujourd’hui qu’un milliers de cafés ne suffirait pas à te prouver ma gratitude, dis-je sur le ton de la plaisanterie, en essayant de sourire.

-          Que comptes-tu faire maintenant ?

-          Je ne sais pas… je ne peux pas retourner au Japon, je n’ai plus assez d’argent pour le billet de retour.

-          Tu peux demander à tes parents de t’aider, non ?

-          Non, je ne veux être redevable envers personne.

-          Mais, tu n’as rien qui t’attende là-bas ? Tes études ?

-          En fait, j’ai pris une année de césure… pour lui… j’espérais encore qu’il me demanderait de rester à ses côtés…

-          … Santana ne répondit rien et me regardait avec beaucoup de sérieux.

-          Bah, tant pis, je vais essayer de me débrouiller ici, avec mes bases d’espagnol et d’anglais, ainsi que mon niveau d’études, je vais bien trouver un petit job pour gagner l’argent nécessaire pour rentrer… dis-je sans trop de conviction.

 

Santana se lève alors à son tour, me regarde si fixement que j’en rougis. Puis, il me tourne le dos et avance, comme s’il allait partir. Il me devance de quelques pas, et sans même se retourner, il me dit… « On rentre ? ». Je n’en croyais pas mes oreilles… Il avait déjà tant fait pour moi… et maintenant il me prend sous son aile… Sous le choc de la surprise, je reste bouche bée et ne bouge pas d’un pouce. Il tourne alors légèrement sa tête dans ma direction, regardant par dessus son épaule…

-          Si tu ne veux pas venir, tu peux rester dormir dans ce parc !

 

Je souris à sa réponse, un peu enfantine je trouve, et me mets à courir dans sa direction.

-          J’arrive ! dis-je en saisissant son bras.

 

 

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