Fanfics
Une rencontre Brésilienne
Auteur: Sanae
Chapitre 2 : Le monde est petit
Il n’avait
pas l’air de faire le moindre effort en me portant, moi qui pensais faire un régime,
peut-être n’en ai-je pas besoin. Quoi
qu’il en soit, nous ne nous sommes plus échangés un mot jusqu’à l’hôpital.
Arrivés à
l’hôpital, un médecin m’ausculta rapidement, cette douleur était bien évidemment
due au tir que ce Santana avait fait. Le médecin me prescrit quelques
anti-douleurs, et un peu de repos. Santana ayant fini de jouer les interprètes
brésilien/anglais, je le vis partir, ballon au pied, tranquillement. Je me lève
d’un coup, remercie le médecin, et cours le rattraper. Décidément, ce jeune
homme est vraiment odieux !
-
Attends un peu ? Où comptes-tu
aller comme ça ?
-
Qu’est-ce que ça peut te faire ?
Je rentre chez moi.
-
Et tu me laisses là toute seule ?
-
Tu étais bien toute seule quand tu as
failli te faire renverser, c’est ici que nos chemins se séparent.
-
Grrrr, il m’énerve !!! Pas si vite !! hurlai-je en le saisissant par le bras.
-
Qu’est-ce que tu me veux encore ?
Tu es collante.
-
Je ne t’ai pas encore remercié de
m’avoir sauvé, je t’offre un café, c’est le moins que je puisse faire,
dis-je en me forçant à lui sourire, bien que c’était tout le contraire.
-
Je n’en veux p…
-
Allez, allez, pas de chichi, tu me suis
et c’est tout !
Je ne le laisse
pas protester, j’aurais mauvaise conscience à le laisser partir sans
l’avoir vraiment remercié comme il se doit. Je le traîne alors par le bras,
et avance, une chance, cette rue semble être bien commerçante, il y a sûrement
un café dans le coin. Je sens alors Santana défaire mon étreinte, je me
retourne vers lui et le vois jongler avec le ballon. Tsubasa aimait faire ça…
Tsubasa… je ne dois plus y penser ! Je vois Santana me devancer.
-
Il y a un café à 5 minutes d’ici, se
contente-t-il de me dire. Je souris à sa remarque, et le suis.
Le café en
question n’avait rien d’extraordinaire, mais l’endroit était calme. Au
lieu du café traditionnel, j’avais décidé de porter mon choix sur un
cocktail de jus de fruit. J’en pris un pour lui aussi.
-
Je m’appelle Sanae Nakazawa ! Je
suis Japonaise.
-
Oui je l’ai deviné, facilement avec
ton accent en anglais…
-
Qu..quoi ? … Je te remercie de m’avoir sauvée la vie… dis-je en
inclinant la tête et retenant mon envie de lui coller une bonne claque pour son
insolence.
-
… Il ne répond rien, je relève la tête,
et remarque qu’il regarde par la fenêtre, il ne semble pas prêter la moindre
attention à mes propos.
-
Hey ! Quand une personne
s’adresse à toi, la moindre des choses c’est de la regarder en face !
Tout en le réprimant, je saisis son visage de mes mains et l’oblige à me
regarder.
-
Pff, t’es vraiment un cas… dit-il en
écartant mes mains d’un geste sec, un sourire mesquin se dessinant sur ses lèvres,
avant de finalement se décider à goûter à son jus de fruits.
-
Et tu n’as encore rien vu… Alors, à
en juger ta dextérité tu dois souvent jouer au football…
-
On peut dire ça… sa réponse était
claire, nette et précise. Son regard était aussi froid que de la glace, j’en
avais des frissons.
-
Tu joues dans quelle équipe ? Une
équipe professionnelle ?
-
Peu importe, le plus important, c’est
que je m’entraîne davantage pour affronter à nouveau un joueur excellent, un
Japonais, il s’appelle Tsubasa Ohzora.
A ces mots, je
me lève d’un coup de ma chaise, j’en renverse mon verre. Tsubasa… Je
remercie encore Santana de m’avoir sauvée, et m’enfuis en courant du café.
Que devais-je faire à présent ? Retourner au Japon ? Pour y faire quoi
? Rester ici ? Pour qui ? Je ne sais plus…
***
Je ne sais pas
ce qui lui a prit d’un coup, elle s’est levée de table, en a renversé son
jus de fruits, et s’est mise à courir. Avais-je dit quelque chose de vexant ?
Si c’est le cas, en tout cas, je n’en ai aucun souvenir. Pour en avoir le cœur
net, je réussis à attraper son poigné, et l’oblige à me regarder en face.
Je lui demande ce qui lui arrive, mais ma question reste sans réponse. Elle ne
tournait pas sa tête vers moi, ce qui m’a agacé, je dois l’avouer, de la
part de quelqu’un qui s’est permis de me faire la morale à ce sujet.
-
Dis donc, pour quelqu’un qui s’est
permis de me faire la morale, tu pourrais au moins l’appliquer, et me regarder
en face quand je te parle.
Elle se
retourne et me regarde avec des yeux tristes, envahis par les larmes. Je lui
demande ce qui lui arrive, et d’un coup, elle se jette dans mes bras, et se
met à pleurer, encore et encore. Je ne sais pas trop comment réagir, c’est
bien la première fois que ce genre de choses m’arrive. Je me contente de la
laisser faire, en posant une main sur sa tête, comme on le ferait à un enfant
qui pleure. Décidément, cette fille, c’est un cas !
Elle n’avait
pas l’air de pouvoir s’arrêter de pleurer, alors, je pose quelques pièces
sur la table que nous occupions quelques instants plus tôt, prend cette
Nakazawa par le bras et la traîne en dehors du café. Une fois dans la rue,
j’essaie de connaître la raison de ses pleurs.
-
Tu vas te décider à me dire ce qui ne
va pas ?
-
Lâche-moi, tu me fais mal à me serrer
le bras comme ça !
-
Je ne te lâcherai pas tant que tu ne
m’auras pas dit quel est le problème ! Qu’est-ce qui t’a pris tout
à coup ?
-
Tu veux savoir ? D’accord !!
Tu as dit connaître Tsubasa Ohzora, n’est-ce pas ? Et bien c’est mon
petit ami ! Du moins je le croyais ! Je suis ici parce que je voulais
le voir !!
Sur ses
derniers mots, elle tomba à genoux, pleurant de plus belle. Elle ? La
petite amie de Tsubasa ? Je vois… une dispute d’amoureux… Mais quand
même, pour la mettre dans cet état, je me demande ce que Tsubasa a bien pu lui
faire.
-
Ah zut, avec cette histoire, je ne
t’ai même pas offert le jus de fruits, ajouta-t-elle entre deux larmes.
-
T’inquiètes pas pour ça.
Je n’avais
toujours pas relâcher son bras, je m’agenouille, à son niveau, lui saisit
les épaules, et l’aide à se relever. Je me suis trompé tout à l’heure,
je disais que nos chemins se séparaient ici, mais vu la tournure des évènements,
cette fille me collera encore un moment. La petite amie de Tsubasa, hein ?
Le monde est petit…
Retour aux fanfic "Une rencontre bésilienne"