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Le champs des rêves

Auteurs originiaux : Saki et Aya

Traductrice de l’italien en français : Kari

IV : Vieux souvenirs, nouvelles émotions

{France, Paris. Lycée Saint Germain}

Les deux heures de l’après-midi marquaient la fin des leçons et le début des activités en club. L'école devenait pleine de vie, les garçons posaient ou répondaient aux questions de leurs instituteurs ou dormaient littéralement sur les bancs se trouvait à jouer dans leurs clubs respectifs. Naturellement les clubs sportifs étaient les plus en vogue, surtout pour les étudiants masculins.
Tarô se dirigea vers le terrain de football : au programme un entraînement entre l'Under 18 et les under 21 du Paris Saint Germain. Les joueurs attiraient autour du champ d'entraînement plein de curieux. Tarô arriva alors que les deux équipes s’échauffaient : course autour du champ, exercices pour le potentiel musculaire musculaire, de passages, dribble entre les plots, sauts. Pendant un instant le garçon se revoyait lui même et ses copains de Nankatsu faire les mêmes mouvements, exécuter les mêmes exercices sur le terrainde l'école. Certes ici c’était autre chose... le terrain d'entraînement ressemblait à leur stade du tournoi national. Pourtant Tarô ressentait de la nostalgie. Il chassa ces pensées.
De temps en temps on des petits rires et des cris du type "allezzzzzz" de la part de gamins en extase devant leurs favoris

Pierre LeBlanc était bien entendu l’idéal. Il prodiguait des regards et des sourires d'abord à droite puis à gauche. Pargois Tarô se demandait se demandait comment il faisait pour se concentrer tout en ayant une attention aussi distraite. Mais le fait était que quand l’arbitre sifflait le début des parties, Pierre, le garçon le plus populaire de l’école se transformait. Plus de sourires, tout ne concernait que la partie derrière le numéro 10 du Paris Saint Germain. Son dévouement était total, sa technique parfaite. Ce n’était pas un simple attaquant, il était fantastique.
Dans des situations désespérées, Pierre savait d’un coup de génie tirer d’affaire son équipe, un schéma risqué et imprévisible qui sauvait la partie. Sans compter que ses copains l'adoraient et le suivaient partout.

Louis Napoleon semblait par contre un peu ennuyéde cette attention. Il n'était pas un type affable comme Pierre, au contraire beaucoup soutenaient qu'il était un peu trop sûr de lui. Effronté, avec une puissance de tir qu’envierait n’importe qui, le numéro 11 était l'attaquant fondamental de l'équipe. C’était le contraire de Pierre, il n'était pas apprécié de ses camarades et son cercle d’amis était restreint.

Tarô Misaki n'était pas encore connu, même s’il commençait à éveiller l'interêt de quelques filles qui remarquaientt son physique athlétique, musclé et elégant. Au fond Tarô donnait le meilleur de lui-même avec un ballon aux pieds ! Et maintenant c’était son tour. C’était sa première partie, il jouait avec le numéro 13, un maillot de réserve. Peut-être plus qu’il aurait pu conquérir le numéro 11, mais entre lui et Napoleon il y avait trop de différence et ensuite le français n'aurait jamais rennoncer à son maillot, c’était certain. Mais Tarô ne s’intéressait pas aux numéros, cependant il voulait jouer. Pour l'instant il partait en remplaçant, maisil n'était pas du type à se plaindre. Certes ici ce n'était pas comme jouer dans Nankatsu, avec amis, mais il nous y arriverait

- Donc, dit Pierre nous allons leur faire voir que nous sommes en pleine forme ! Tarô tu vas voir aussi que, même si tu es ici depuis peu, tu t’entends bien avec nous!

En effet son coeur lui battait fort dans sa poitrine, mais les mots rassurants des sien arrivèrent et les tapes chaleureuses des autres copains firent tourner une couleur normal sur le visage du numéro 13 et disparaître cette sensation de nausée qu’il avait eu. Sa nouvelle vie commençait.

 

* * *

 

- Courage les filles mettons nous au travail ! De ces fenêtres ! Qi tu veux aller jouer dehors sors et ne nous empêche pas de travailler!
L'enseignante de la classe de danse de Laure était rigide, il n'admettait pas de distractions et il ne considérait pas son cours comme un  "de remplissage". Ses filles devaient mettre le plus grand engagement dans la danse, rien ne venait d'abord.
Ludmilla Oblasova, née dans un village dispersé dans la steppe russe, avait laissé sa maison natale à l’âge de huit ans pour entrer comme danceuse au théâtre de Saint Pétersbourg. Elle avait été une des danseuses de file du Kirov, mais vers les années 80 elle s’était échappée en se réfugiant d'abord en Autriche et ensuite à Paris.

- Nous commençons : des demi plié, grand plié deux fois. Port de bras dans toutes les positions, ensuite relevé en cinquième, tendre la position, demi tour pour recommencer à gauche. Musique s'il vous plait !

Les filles commencèrentà exécuter les exercices de routine comme si ceux-ci elle dépendait leur vie. Voilà ce que leur enseigait madame Oblasova : dévouement total.

- Bien Madelène, oui Jean ainsi, attent Maurinne décontracte ton bras, le courage Eliane corriges la position des jambes, non ! Ne fais pas cela !
Bien Laure, ainsi, plus de grâce, tu dois toujours être expressive même lorsque tu est à la barre si tu veux te faire remarquer pour entrer à l'Opéra ! Tu sais qu'en compagnie ils ne prennent  que les élèves de leur école, si tu veux entrer comme tu devras te faire remarquer au plus vite !
Tu dois danser en faisant le Lac des Cygnes, même si tu fais la barre !

Laure savait que madame Oblasova n'exagérait pas. l'Opéra était un lieu presque prohibé aux "extérieurs", comme on les appelaient . Pourtant entrer à l'Opéra et réalisait son rêve pour ensuite devenir d'abord danceuse et ensuite peut-être étoile... personne n'aurait pu l'arrêter.
Elle prenait les enseignements de la femme à la lettre, ne faisait rien d’autre que danser.
Ses amitiés se resserait à l'intérieur du monde du ballet. Elle ne laissait personne s'approchait.
Elle n’avait jamais eu de rendez-vous et encore moins de petit ami. Pas qu’elle ne le pouvait pas, au contraire ! Sa grâce et sa beauté avaient fendus beaucoup de coeurs à école. Mais son caractère froid avait éloigné même les plus insistants.

Et maintenant nous au tour de Pierre... leurré ! Vite il se serait fatigué et il l'aurait laissé dans son monde fermé et intouchable, comme l’avaient fait tous les autres avant lui. Elle n'avait pas de temps pour ces choses, elle n'était pas une fille comme les autres.
Elle s'en apercevait lorsqu’elle regardait ses pareilles qui se désespéraient derrière des amours non réciproques. Quelle compassion ! Dans son monde parfait il n’existait pas de temps pour les distractions, seul le ballet existait, avait un sens.


Sa mère n'avait pu attaquer ses convictions. À quatorze ans on ne lui avait pas donner la permission d'entrer à l'Académie parce qu'on voulait qu'elle étudie, qu’elle se fasse de nouveaux amis et mène une vie "normale" comme elle le disait. Laure s’était opposée de toutes ses forces et à la fin on décida qu’elle étudierai au lycée Saint Gérmain où les jeunes recevaient soit une préparation littéraire, d'école "normale", soit l'introduction à des disciplines artistiques et sportives.

Ensuite la rencontre avec Madame Ludmilla Oblasova. Cette femme avait changer sa vie. Beaucoup soutenaient que cette dame exagérait... au fond, ce n’ était pas une académie de danse, c’était une école ! Mais Laure était entrée très vite en accord avec la sévère danseuse russe. Bien vite sa chambre s'était transformée en une véritable salle de danse avec barre et miroirs.
Danser était toute sa vie. Il n'y avait pas rien autre.

- Très bien maintenant une diagonale de ronds piqués, huit, ensuite on conclut.

La leçon était presque finie lorsque des cris couvrirent la musique.
La partie était finie et les garçons faisaient du bruit, les under 18 devaient avoir perdu ! En effet ils avançaient vers les douches suivis des choeurs des adversaires, surtout des adversaires pour dire la vérité...
Beaucoup de garçons d'autres clubs vinrent saluer les vainqueurs, mais dans la classe de danse l'enseignante continuait à prendre son temps pour exécuter les dernières pirouettes.
Laure, qui attendaient son roulement pour la diagonale, lanca un regard sur les garçons en sueurs qui allaientaux vestiaires, ses yeux glissèrent sur le garçon qu’elle avait croisé dans le parc. Pendant un instant elle perdit la notion du temps. Beaux abdominaux, épaules vastes, physique sec et musclé.
Il ne ressemblait pas du tout à un joueur de football, il avait une élégance retenue...

Tarô leva la tête à l’appel d’un ami dans la salle de sculture. Pendant qu'il cherchait la fenêtre d’où provenaient les cris il croisa le regard bleu de Laure fixé sur lui. Il souria en la saluant avec la main. Il ne la haïssait peut-être pas au fond...

 

La fille resta étonnée et embarrassée. Mais qu'est-ce qu’il croyait ? Qu’elle l’attendait et le saluait ?? Il était seulement... seulement...

- Laure qu’est-ce que tu fais ! -  hurla l'enseignante – C’est à ton tour !

Laure rougit, fit sa diagonale et se trompa d’enchaînement. Elle qui ne faisait jamais une erreur même pas dans les exercices les plus difficiles !
Ludmilla Oblasova lui lança le regard de reproche qu’elle réservait aux étudiants moins doués. Laure rougit de nouveau, cette fois par rage. Purquoi ce garçon la troublait ainsi ? Non, elle n'avait pas temps pour ces histoires ! Elle devait entrer à l'Opéra ! Personne ne se mettrait sur son chemin.

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