Fanfics
Le
champs des rêves
Auteurs originiaux : Saki et Aya
Traductrice
de l’italien en français : Kari
En
rouge, les pensées de Laure et en bleu celles de
Tarô.
XXVII :
Est-ce un rendez-vous ?
[
Paris, jardin du Champs de Mars ]
Misaki et Laure couraient comme chaque après-midi
dans le parc. Malgré l’hiver, les adolescents se retrouvaient après les
cours, la course était un moyen de se décharger de toutes les tensions cumulées
pendant la journée.
Les vexations de Pierre étaient toujours plus subtiles et coupantes, les
regards haineux de Marine aussi, ne faisaient rien pressentir de bon. Ils préparaient
sûrement une vengeance.
Tarô s'était arrêté d’un coup et fixait le chantier avec la même curiosité
qu’unenfant. Laure souria. Parfois il ressemblait vraiment à un enfant. Sans
lui donner le temps de répondre Tarô s’ approcha d’un des responsables de
la construction.
- Excusez moi monsieur, qu’est-ce que vous organiser ?
- Une piste de patinage sur glace. Elle sera prête pour la période des
vacances.
À ces mots Laure, qui étaient restée plus plutôt froide face à l'initial
enthousiasme de Tarô, laissa échapper des exclamations de joie que sa prof de
danse n'aurait pas approuvé.
- C’est génial !
Tarô la regarda surpris, était-ce la même Laure, indifférente qui courait à
ses côtés il y a cinq minutes? C’est amusant, elle est stricte et sérieuse
et à présent elle se comporte comme une enfant !
- Qu’est-ce que tu as à me regarder comme ça ?
- Non, rien... - mais il retint avec peine un rire.
- Arrête de rire ! Tu ne sais pas que j'étais championne française under 10 !
?
Tarô la dévisaga avec un air
interrogatif.
- Oui, oui c’est inutile qu'il me regarder comme ça! Ma mère me voyait déjà
championne du monde comme Katerina Witt, mais lorsqu’ils m'ont mis des
chaussures de danse et qu’ils m'ont fait faire la barre pour la première
fois, j’ai compris que c’ était ça ma route ! Ainsi j'ai lâché les
patins blancs pour deux très belles petites chaussures à pointe roses !
- Ainsi la France a perdu une championne !
- Fais-tu de l'esprit ?
- Moi, noooon ? !
- Je te fais me voir de quoi je suis capable !
Comme d’habitude Laure avait transformé un
simple échange de paroles en une question d'honneur. Tarô soupira avant de répondre.
- Je ne voulais pas t’offenser, seulement je t'imaginais avec deux petits
patins blancs aux pieds pendant que tu exécutes un Bilman.
- Tu connais le Bilmann ? - Laure était étonnée, chaque fois Tarô la
laissait sans mots, il semblait ne connaître qu’un ballon mais pouratnt…
-Alors samedi venons ici ensemble et tu me feras
voir comme patine une future championne olympique !
Laure abaissa le regard. Elle semblait iembarrassée.
- Est-ce que c’est un rendez-vous ? -
- Mais non ! En fait... - Tarô rougissait au moins autant que Laure, mais il ne
voulait pas le montrer.
Laure chercha son regard, mais le garçon lui échappa. Elle n'était pas la
seule à se sentir embarrassée alors...
- Alors c’est un rendez-vous, oui il me semble ! – conclua-t-elle en riant.
- Ce n'est pas un rendez-vous.
- Je parie que si quelqu’un t’avait entendu, il aurait pensé que tu me
demandais un rendez-vous... mmhh voyons qu’en pense ceux qui sont là ?
Excusez moi...
- Ca ne te suffit pas, si tu veux, c’est un rendez-vous ! Je t’invites à
venir avec moi patiner samedi soir, tu veux bien ?
Laure avait obtenu ce qu’elle voulait. Elle n’aimait pas les situations
ambiguës.
- Il est temps de rentrer maintenant ou il fera nuit dans le parc, ensuite ma mère
appellera les police secours, l'armée et l'aviation !
[
samedi soir, maison des Misaki ]
- Papa aide moi où est mon pull-over blanc ? Et
le jeans ? Ne me dit pas qu'ils sont à laver... non, je ne trouve pas de
chaussettes !
- Calme toi mon fils qu’est-ce qu’il y a ? Regarde les pantalons sont dans
l'armoire ! Les chaussettes dans la commode en bois et le pull-over, va chercher
dans le couloir ! Tu as un rendez-vous?
- Quoi?N’importe quoi !
- Tu as passé trois quarts d’heure dans la salle de bain, tu t’es mis de
l'eau de Cologne qui laisse l’odeur dans ton sillage alors, tu n'as pas un
rendez-vous ? Je ne crois pas !
- Arrête papa ! Je n'ai pas un rendez-vous et je ne sors pas avec une fille !
- Oh, c’est joli son premier rendez-vous... je me rappelle du mien... oui,
nous sommes allés à une exposition et ensuite je lui est offert une boisson au
thé ! Je m’en rappelle !
- Ca suffit, je ne sors pas pour un rendez-vous, je vais seulement au Champs de
Mars pour patiner !
- J’ai pris une tranche de tarte au chocolat, je regardai tout le temps ma
tasse de thé parce que j'étais trop ému ! Quel idiot !
- Papa, s'il te plait c’est cool que tu te rappelles de ta jeunesse, mais je
n'ai pas un rendez-vous j’y vais seulement avec Laure !
- Je te recommande mon fils de ne pas laisser échapper une occasion de lui dire
ce que tu éprouves !
- Qu'est-ce que j'éprouve, mais qu’est-ce qu’il te prend, Laure ne me plaît
pas, elle est hautaine, elle se prend pour une grande dame, tend à commander et
décider de tout, elle est vicée et elle doit toujours faire des réflexions
quand elle mange : " c’est
trop gras... il y a trop de sucre... c’est gras... c’est frit!" Non, je
ne la supporte vraiment pas !
- Eh, oui l'amour...
- Mais je viens de te dire qu’elle ne me plaît pas !
- Eh, elle ne te plaît pas encore... la méprise achète !
- Quoi ? Qu'est-ce que tu as dit ?
- Non rien, je pensais à haute voix !
- Bon maintenant je sors ! Salut...
Quel
père ! Il interpréte ce qu’il veut et il ne m'écoute pas... ce n'est pas un
rendez-vous... mais alors pourquoi suis-je si agité ? Pourquoi mes mains
sont-elles humides ? Même lorsque je descends sur un terrain je ne suis pas
aussi agité ! Ca suffitn idiot pense à la partie de demain ! Oui voilà
maintenant je ne suis plus calme ! Non, mais qu’est-ce que
je dis... je tremble ! Mince ! Je me suis même trompé,
c’est pas par là qu’il faut aller...
[
samedi soir maison Langlois ]
- Mammaaaaaaann, où tu as mis mes patins ?
Mammaaaann où est le sac à main noir ? Mammaaaaaaann, comme ça je ne fais pas
trop grosse ? C’est mieux ce pull-over ou celui-là ?
- Laure, calme toi tu n’es pas grossece pull-over est mieux en bleu, le sac
est sur le porte-manteau, les patins sont dans l'armoire de l'entrée! Avec qui
vas-tu patiner?
- Je vais à la nouvelle piste qu’ils ont mis en plein air, avec Tarô.
- Bien ne rentre pas trop tard, fais attention à ne pas tomber et amuses toi !
Elle
ne m’a rien dit ? Je sors avec un garçon et elle ne me dis rien ? Du type :
à ton âge tu ne peux pas sortir avec un garçon, tu as des priorités dans la
vie tu dois te concentrer sur les études et la dance ? Tu n'auras plus la tête
à faire quelque chose si tu tombes amoureuse, regarde moi, comment j’ai fini
en suivant ton père ! Je suis certaine que Tarô cache une catastrophe !
- Alors - un peu embêtée - mais qu’est-ce que
tu fait ?
Tarô était rouge et ne savait pas quoi dire.
- Ben, tu sais, comme d’habitude... j’ai fait le tour parce que j'allais
prendre le métro comme pour aller à école !
- Tu es sans espoir alors ?
- Tu as raison mais... on y va ?
- Oui, je vais te montrer le Bilman, d'abord je fais un peu de barre pour m’échauffer.
Elle
l’a pris sérieusement... elle est déterminée... obstinée, orgueilleus,
elle l’ a vraiment pris comme un défi ! Et je pensais que je sorais avec une
fille...
-À quoi tu penses ? Pourquoi me regardes-tu ainsi
? Voilà, je le savais les bas me grossissent !
- Mais qu’est-ce que tu dis ? Je pensais... ben... tu es très bien avec ta
jupe courte et puis on voit tes longues jambes
-Mieux que des jambes larges et courtes.
Tarô ne voulait pas répliquer.
Voilà
sa paranoïa…je l’'avais dit ! Il vauit mieux ne pas la contredire !
-Pendant que tu prends tes patins à la locations,
je prépare !
-Oui, ils arrivent !
- Nous recommençons avec cette histoire...
- Oui m’sieur ! Je prends les billets, les
patins et j’arrive !
- Très bien, soldat !
Les deux adolescents repensèrent aux beaux instants passés cet après-midi à
Versailles, peut-être qu’ils s’amisèrent autant que durand cette journée.
- Tarô, je ne savais pas que tu savais patiner,
ne me dit pas qu’on t’avais poussé à une brillante carrière de patineur ?
- Non, je suis allé dans la région de Hokkaido et là il neige beaucoup et, en
révisons nos schémas de football nous faisions parfois des parties de hockey
sur le lac glacé.
- Un nouveau type d'entraînement sportif ?
- Et ensuite nous nous entraînions à marcher dans la neige en nous amusant,
comme ça les muscles des jambes se renforçaient.
- L'utile au à l’amusement ! Et moi qui pensait que je devrais t’apprendre
à patiner, déjà je me préparais quelques rires qui t’étaient destinés !
- C’est sympa ça, tu en fait trop !
Les deux commencèrent à patiner l’un à côté de l'autre, il y avaient
quelques petits couples qui se tenaient par la main, quelque inexperts se
faisaient traîner en chancelant sur la piste.
Les deux adolescents étaient embarrassés et patinaient sans s'échanger un
mot, ils étaient un couple et aucun des deux n'avait le courage de prendre la
main de l'autre.
Qu’est-ce
que je peux faire, si je lui prend la main peut-être qu’elle sera mécontente,
si par contre je lui disais de me faire voir sa bravoure... oui
- Nous sommes venus ici avec un objectif monstre ! Tu dois me montrer la
bravoure de la championne française
- Ouais.
Laure commenca à patiner rapidement avec une extrême grâce, elle commenca à
se réchauffer, quelque croisés, quelques sauts de trois puis elle exécuta
rapidement une petite figure.
Tarô la regardait avec attention et il vit que la fille se tournait vers lui,
elle hurla, satisfaite :
- Alors ! Tu as vu comme j'ai été propre et
précise, viens Tarô !
Tarô s'approcha en pensant entre soi et soi mais
qu'est-ce qu’elle veut me montrer, ça a été parfait?
- Tu vois ici les signes, l'entrée est ici la sortie est celle-ci, marque que
je ne me suis pas déplacée beaucoup, oui comme échauffement ça peut aller !
Jolie soirée- pensa Tarô –
pendant que je la regarde je me gèle !
- Viens Tarô - Laure fit un rapide tour sur
elle-même !
- Pas mal hein ?
Mais Tarô ne faisait pas la statue, il prit son élan et après quelques croisés,
il s’approcha d’elle et lui lança la neige qu’il avait ramassé.
- C’est la guerre ?Ok..
Les deux commencèrent à se poursuivre,devant, de côté ensuite ils s’arrêtèrent
sur la balustrade pour reprendre leur souffle en se regardant dans les yeux et
éclatèrent de rire bruyamment.
- Tu t'amuses ? – demanda Tarô.
- Oui , j’aime ta façon barbare de pariner !
- Alors nous pouvons former un beau couple ? La belle et la bête ?
- Oui il me semble approprié.
Laure prit son bras et ils commencèrent à patiner ensemble.
Nous
ressemblons vraiment à un couple maintenant ! Quel égrable parfum ont ses
cheveux.
On
dirait que je vole...
- Il est temps que je te montre le Bilmann
Laure se détacha du garçon, prit de la vitesse
et enchaîna plusieurs belles figures.
Tous ceux qui étaient présents s’arrêtèrent
pour l’admirer, quelle grâce ! Lorsqu’elle eut finit son exécution,
des applaudissements éclatèrent. Laure s’inclina et, orgueilleuse elle
s'approcha de son ami qui venait à sa rencontre, elle allait lui dire quelque
chose quand Tarô la prit dans ses bras et lui chuchota :
- Tu me plais.
Laure était restée sans mots, elle n'osait pas le regarder dans les yeux, seul
la couleur de ses joues trahissait son embarras. Tarô encore bouleversé de sa
sortie restait auprès d'elle, les deux corps se fondaient l'un dans l'autre.
Qu’est-ce
qui m’est venu à l’esprit?"Tu me plais", c’est quoi cette
phrase ‘’ tu me plais’’? Aux elémentaires j’avais dit "tu
es gentille"... j’ai tout ruiné !
Laure restait serrée contre lui comme si elle pouvait tomber d'un instant à
l'autre. La situation était claire. Très claire. Et elle fut effrayée, parce
que l'instant n’était pas juste. Elle ne pouvait pas se permettre une
faiblesse de ce genre, dans un instant aussi important, elle ne pouvait pas
tomber amoureuse. Elle ne pouvait pas. Avec force, elle leva son regard sur le
visage du garçon. Ses yeux chauds et dorés comme l'automne ne se détachaient
pas d'elle. Laure se sentit s’enflammer. Peut-être qu’il était déjà trop
tard. En ayant recours à toute sa maîtrise de soi elle lui sourit en se dénouant
de son étreinte. Ensuite, c’était comme si rien ne s'était passé...
- Comme est ma figure ?
Tarô la regarda comme s'il ne comprenait pas. Dans ses yeux passa un éclair de
déception, mais ce fut seulement un instant. Peut-être étais-ce mieux ainsi.
En combattant ses émotions il répondit avec une voix calme.
- Tu sais très bien que tu as été fantastique, tous t'ont applaudi – puis,
en regardant autour de lui pour ne pas croiser son regard, il ajouta- regarde,
ils ont mis de la musique et des lumières de toutes les couleurs !
Déjà tout serait
parfait si...
Les deux adolescents recommencèrent à patiner, l'un près de l'autre, faisant
attention à ne pas s'effleurer. Puis, en silence ils enlevèrent leurs patins
et reparcoururent la route qui rapportèrent à leur maison. Laure sentait son
coeur battre si fort que pour un instant elle crut que Tarô l’avait entendu.
Malgré tout, malgré le fait qu’elle cherchait à le nier , elle n’avait
jamais été aussi heureuse. Dans sa mémoire restait gravé chaque couleur,
chaque parfum de cette soirée... le soir de son premier rendez-vous.
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