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Le
champs des rêves
Auteurs originiaux : Saki et Aya
Traductrice de l’italien en français : Kari
XXII :
Un nouveau défi
[ Brésil. Sao Paolo ]
-Je t’en prie Roby ! Pourquoi ?!
- Je t'ai déjà dit que ce n’était
pas le moment ! n’insiste pas... lorsque je penserai que tu seras prête…
- Oui mais quand? ! Lorsque je serai
vieille et décrépite... est-ce possible que tu n’es pas encore confiance en
moi ? ! Est-ce que je fais une erreur quand je dis que j’ai toujours suivi à
la lettre tes instructions ? T'ai-je jamais donné des problèmes ? Réponds !
Roberto Hongo se passa une main sur le
front, épuisé. C’était toujours ainsi avec Amaya. Lorsqu’elle se mettait
quelque chose dans la tête... pas qu'il ne la considérait pas bien, ell était
très bonne, peut-être un des esprits les plus brillants qu’il n’ai jamais
croisé sur sa route. Ses schémas étaient décidément révolutionnaires, même
si un peu risqués. Ce n'était pas elle le problème.
- Le fait est que je ne suis pas sûr
qu’ils soient prêts.
Les yeux d'Amaya brillèrent de
satisfaction.
- Tu verras je saurai me faire écouter,
je serai la Co- entraîneuse la meilleure que tu n’aie jamais eu !
Roberto soupira avec résignation. Au
fond une tentative ne pouvait pas faire de mal…
* * *
- C’est absolumement hors de
question !
La violence avec laquelle le président
se leva fit tomber la chaise sur le plancher. Roberto ne se démonta pas, le
regard caché derrière ses lunettes sombres.
- Je suis sûr que c’est la solution
la plus adaptée.
- Tu dois être devenu fou Hongo. Déjà
j'ai fait une exception en la faisant entrer dans l'organisme de l'équipe, mais
qu’on on me demande maintenant de la nommer comme Co- entraîneuse de Sao
Paolo une gamine... c’est absurde !
L'homme croisa les bras en se
promenant nerveusement de gauche à droite. Il savait que Hongo était un
excentrique, mais il n'aurait jamais imaginé qu'il serait arrivé à là...
- Soyons clai, si on n’accepte pas
mes dispositions et critiques sur les choix tactiques je serai forcé à
supprimer mon contrat.
- Quoi ? ! Tu te rends compte de ce
que tu dis ?
Avec le plus grand calme Roberto Hongo
se leva de sachaise et il se diriga vers la porte du bureau.
- Attends !…attends…
Le président commenca à se tordre
nerveusement les mains.
- Pas besoin d’être aussi
dramatique. Je suis sûr que nous pouvons trouver un compromis...
Un sourire flotta sur la bouche de
l'entraîneur brésilien.
- Je demande seulement de la mettre à
l'épreuve.
* * *
- Eh les gars ! Vous ne pouvez pas
imaginer ce que j'ai découvert !
Poivre entra, haletant dans les
vestiaires.
- Qu’est-ce qu’il s’est passé ?
Tu as découvert ce que ça veut dire qu’être un homme ?
Radunga termina sa phrase parmis les
rires et les tapes d'approbation des copains de l’équipe. Seul Tsubasa Ozora
ne s'unit pas au rire général. Il se sentait étrangement inquiet.
- Oui Radunga juste hier ta mère m'a
donné des leçons !
- Attends un peu toi !
Tsubasa retint les avants-centres brésilien
avec fermeté.
- Arrêtez. Épargner vos forces pour
la prochaine partie.
- C’est justement ça ! Nous avons
un nouvel entraîneur !
Avec ces quelques mots
Poivre canalysa l'attention du vestiaire. Tsubasa s’avança d’un pas
décidé et saisit le garçon par un bras.
- Qu'est-ce que tu dis...
Poivre toussa nerveusement.
- Et- Voilà... j'ai entenduque nous
aurons une nouvel entraîneuse ici…
Tsubasa lâcha sa prise. Ce n'était
pas possible. Roberto s’en allait. Il ne l'aurait jamais abandonné... pas de
nouveau.
- Attends un instant... tu as dit
entraîneuse ?
- Exact. Et vous ne devinerez
jamais...
- Gamin c’est mieux que tu craches
le morceau si tu veux pas qu’on te le fasse avaler !
Poivre se libéra avec peine de l'étreinte
de Radunga.
- C’est Amaya... Amaya...!
- Ce n’est pas possible…
Les mots de Tsubasa résonnèrent dans
le silence qui s’était produit créé dans le vestiaire.
* * *
- Tu es devenu fou ? ! -
La voix d'Amaya était devenue
insolitement stridente. Roberto porta de nouveau à sa bouche la cigarette et
aspira une profonde boufée de fumée.
-Mais tu m’as demandé une occasion.
- Justement une occasion ! Si je
voulais me suicider, ça aurait été moins désagréable et plus rapide !
L'entraîneur de Sao Paolo laissa échapper
un sourire.
- Ce sont les conditions dictées du
président. Si tu veux devenir une grande entraîneuse comme tu le dis c’est
le moment de montrer ce que tu vaux.
Les yeux de Roberto brillèrent derrière
ses lunettes. Amaya par contre semblait avoir perdu toute sa gaieté
C’étaitimpossible. Diriger l’équipe
entière à elle toute seule, dans une partie contre les champions nationaux.
Contre Carlos Santana, un joueur qui était déjà entré dans le légende.
Impossible.
Il devait redescendre sur terre et
laisser toute cette histoire. D'abord c’était trop tard. Dans cette partie
elle n'aurait pas joué seulement sa carrière entière, mais aussi la réputation
de Roberto... ce n'était plus un jeu cela...
- Tu étais seulement un enfant
lorsque nous nous sommes rencontrés la première fois.
Amaya souleva les yeux. Roberto
regardait hors de la fenêtre. La fille cligna des yeux, se remémorant dans son
esprit leur rencontre.
Seulement une enfant... tu
n'as jamais réussi à me considérer... comme une femme.
Amaya se laissa aller à un rire amer.
Ellese rappellait encore de ses essais, passés à poursuivre le coeur du plus
grand footballeur brésilien de tous les temps. C’était un amour absolu, brûlant
et douloureux. Et elle en était sortie un peu moins enfant et un peu plus
cynique.
- Pourtant tu avais déjà la vision
de jeu d'un grand entraîneur.
Elle était seulement ce qu’il avait
toujours vu en elle. Un talent hors du commun. Si elle avait été une gamine
comme les autres iol ne l’aurait même pas regarder son visage. Et ainsi elle
avait décidé qu'elle serait la meilleure, ce qui l’avait rendue
orgueilleuse, peut-être... peut-être l’aurait-il vue comme elle le voyait
lui...
Maintenant cependant ce jeu s’était
échapper de sa main. Elle ne réussissait plus à comprendre pourquoi elle
continuait à poursuivre ce rêve impossible. Roberto ne serait jamais tombé
amoureux d'elle, simplement parce que son coeur appartenait déjà à
quelqu’un d’autre. Et ensuite était arrivée Tsubasa qui avait compliquer
les choses... N'importe qui guidait sa vie devait avoir un sens de l'humour plutôt
cynique vu qu’il la poussait toujours vers des voies impossibles à atteindre.
Comme cette partie, perdue dès le départ.
- Si tu réussiras à conquérir la
confiance de l'équipe... je crois que tu as des bonnes possibilités de gagner.
Roberto tendit une main vers la fille.
- Je compte sur toi Amaya -
Amaya sentit les larmes lui monter aux
yeux. Avec décision elle les refoula. Elle saisit les mains de Roberto et se
mit face à lui.
- A vos ordres monsieur !
Je ne te décevrai pas
Roberto... tu verras !
Roberto Hongo observa le visage sérieux
d'Amaya. Maintenant l'enfant qu’il avait connu venait de disparaître pour
toujours, il n'y avait plus trace de son sourire naïf. Peut-être que ça avait
été une erreur de sa part de la charger de toutes ces attentes... peut-être
s'était-il toujours trompé avec elle... et avec Tsubasa.
* * *
- Mais qu’est-ce qu’il t’es venu
à l’esprit ?!
Tsubasa avait perdu son calme.
Etait-ce possible que Roberto ne se rende pas compte de l'absurdité de cette
situation ?
- Roberto je te prie repenses à nous
! Les garçons ne la suivront jamais ! Ils ont déjà décidé de la
boycotter...
- Et tu es de leur côté.
Tsubasa se révolta avec violence.
- Et qu'est-ce que je devrais faire ?
Me mettre contre l'entière équipe ? Qui m’écouterait ? ! J’ai mis des
mois à me gagner leur respect et maintenant tu me demandes de jeter tout
pour... pour une bataille perdue dès le départ ? !
Roberto lui tourna les épaules.
- Tu as changé Tsubasa...
- Quoi ?
- Lorsque tu était entrer faire une
partie à Nankatsu ils t’ont prirent pour fou. Un jouer prometteur comme toi
qu'il se mélangeait avec ces perdants...
Tsubasa serra la mâchoire pendant que
son esprit se tournait vers ces jours lointains, à ce premier défi lancé avec
un ballon...
Roberto le regarda droit dans les yeux
absorbés avant de continuer. Un sourire se dessinait sur son visage.
- Même dans ce cas tu étais seul
contre tous, même tes copains ne croyaient pas pouvoir gagner... et ensemble
avec ces mêmes copains tu as conquis pour trois fois le titre de champion
national, et tu as réalisé ce que jamais personne n’avait réussi.
Tsubasa abaissa son regard confus. Les
jours des défis impossibles semblaient perdus dans le temps.
* * *
Courage... je ne peux plus
me aller en arrière maintenant...
De la salle des réunions provenaient
les hurlements des joueurs de Sao Paulo. Ils semblaient impliqués dans une
discussion plutôt allumée. Naturellement.
Amaya prit une profonde inspiration.
- Le secret est de continuer à
respirer.
Amaya souria. Combien de fois
avait-elle déjà entendu cette phrase... des sourires, à chaque fois réussissait
à dénouer toutes ses tensions.
Roberto lui posa une main sur l'épaule.
- Courage entraîneuse. Il est temps
d’entrer dans la cavernes des monstres.
Avec un nouveau sourire dans les yeux
Amaya ouvrit la porte en grand.
* * *
Tsubasa croisa les bras en soupirant.
Les nouvelle de Sao Paulo cherchait à porter l'attention de son équipe...
depuis une demi-heure environ maintenant et sans aucun résultat.
Il se sentit observé. Instinctivement
il regarda en direction de Roberto. Derrière ses lunettes sombres son
expression était indéchiffrable, mais Tsubasa savait exactement ce qu’il lui
demandait de faire.
Il regarda de nouveau en direction
d'Amaya. La fille avait appuyé ses mains sur la table et tenait tête. Il
n'avait pas résisté l'impact avec l'équipe, se figurer s'il pouvait la
guider.
À l’improviste Amaya leva la tête.
Dans ses yeux brillait une lumière nouvelle, sur ses lèvres flottait un
sourire.
Lentement la fille commença à tracer
des lignes sur le tableau. Un schéma.
Tsubasa suivit avec les yeux les
silhouettes blanches qui allait au fur et à mesure se former sur la superficie
noire. Il se leva et commença à avancer en direction de la fille.
Les copains se turent en le suivant du
regard. Dans ses yeux brillait une lumière nouvelle.
- Il est irréalisable.
Amaya se tourna vers le garçon en
souriant. N'importe quelle incertitude avait disparu de son visage.
- Il est possible si tu transformes
ton drive shoot en une drive pass.
L'attention de l'équipe de Sao Paulo
était complètement concentrée sur la nouvelle entraîneuse.
* * *
Tsubasa ferma les yeux en laissant que
les derniers rayons de soleil lui caresser le visage, fatigué.
- Je savais que je t'aurais trouvé
ici.
- Hola !
Amaya laissa échapper un sourire.
- Toujours ta leçon de portugais ?
Le garçon se passa une main entre les
cheveux en riant à son tour.
- Et tu projettes de nouveaux schémas
de jeu révolutionnaires ?
Amaya resta sérieuse. Elle éleva son
poing en fixant le garçon.
Tsubasa observa la silhouette de la
fille qui se profilait à contre-jour.
En un déclenchement Amaya décocha
une droite en direction du visage du garçon qui ne bouga pas. Lorsqu’il fut
à peu de centimètres de son objectif Amaya arrêta so bras.
- Merci.
Tsubasa effleura la main d'Amaya avec
un coup léger.
- Et de quoi ?
Amaya souria à son tour.
- De tout. Si je ne t'étais pas intéressé
à mes schémas les autres ne ils m'auraient jamais donné raison... je n'aurais
pas vraiment su quoi faire...
- On ne peut pas ignorer quelqu'un qui
veut transformer mon mon meilleur tir en une passe…
Les deux adolescents éclatèrent de
rire. Tsubasa se leva, face au terrain de foot .
Amaya tourna les épaules au garçon.
Devant ses yeux l’horizon plongeait en un coucher de soleil rouge.
- Durant ma vie j'ai toujours pensé
que si je travaillais ferme je serai loin des ennuis et ma vie aurait été
parfaite. À l’école ils même m'avaient donnée une palque... "à une
étudiante entamée vers un sûr passé"...
Tsubasa ne tourna pas ses yeux vers la
fille.
-... Et par contre je me suis retrouvée
à laver des maillots, compléter des formulaires et m'ennuyer à mort...
- Et ensuite qu'est-ce qu’il s’est
passé ? Il t'est venu une idée ?
Amaya se tourna de nouveau vers
Tsubasa. Son visage brillait des reflets rosés du coucher de soleil.
- Beh plus... une crampe à l'estomac
!
Tsubasa ria. Amaya l'observa pendant
un instant. Il était beau lorsqu’il riait, si serein.
- C’est l’arrivée de Roberto qui
a changer ma vie.
Tsubasa regarda le ciel dans lequel
brillaient les premières étoiles. Et il se rappella de la première fois où
il avait rencontré le brésilien.
- Je peux te poser une question ?
Tsubasa se tourna pour regarder la
fille. Pourquoi était-elle tout à coup si sérieuse ?
- Les choses se passents pareillement
aux autres ?
Le garçon continuait de la regarder
perplexe. Amaya s'approcha imperceptiblement.
- Au debout même je pensais que tout
se se passerait exactement pareil, mais après... après j’ai penser à la réalité
des choses, ce qui arrive, se qui se passe pour me motiver... en somme je crois
qu'il y ai une raison précise si...
Amaya hésita un instant en abaissant
son regard. Les mots sortaient sans qu'elle réussissait à les contrôler.
Habituellement, elle était très forte avec les mots, elle réussissait même
à employer ceux autres à son avantage, mais cette fois... Elle fixa le garçon
comme si cela pouvait l'aider à exprimer ce qu’elle avait à l’esprit. Et
il la regardait, un regard indéchiffrable... et si près.
- Le fait par exemple... que nous nous
sommes rencontrés. Voilà je pense que ça n’a pas été pareil... qu’il y
a quelque chose qui t’as vraiment attirer ici…
- Quelque chose ?
Ils étaient si voisins qu’il aurait
suffit d’un souffle pour que leurs lèvres s’effleurent. Pourtant Amaya ne
voulait pas faire ce premier pas, elle ne voulait pas voler ce baiser. Elle
attendait, en se perdant dans ces yeux sombres, attendait un mouvement... un
geste... un mot.
- Peut-être... quelqu'un.
Les mots de Tsubasa l'enveloppèrent
et elle sentit de nouveau cette étreinte à l'estomac, comme le jour où elle
avait décidé de changer sa vie. Tout à coup ses yeux se remplirent de larmes
sans qu'elle ne réussisse à en comprendre le motif.
Elle abaissa le regard en rechassant
les larmes qui la rendait stupide. Maintenant l'instant magique était passé et
elle l'avait cassé avec ces stupides larmes.
Le toucher léger des doigts du garçon
sur son visage interrompirent tout à coup le cours de ses pensées. Tsubasa lui
souriait. Il n'y avait aucune tension dans son regard, aucune incertitude.
Seulement de la compréhension.
Et ceci blessa Amaya plus qu’ autre
chose. Elle comprit qu’il avait adorait cette fille japonaise, toutes ces années.
Comment pouvait-il apparaître si tranquille, si serein ? Etait-il possible
qu’il possède une telle maîtrise de soi ? Ou peut-être n’éprouvait-il
vraiment rien et le football était son unique intérêt. Pourtant elle aurait
juré d'avoir lu dans ses yeux le désir de l’embrasser, seulement un
instant... un mouvement de rage s'empara de son corps. Elle se leva brusquement
et commenca à s’avancer d’un pas décidé vers la sortie.
- Amaya ? mais qu'est-ce que...
La fille se tourna brusquemen,rouge.
- Je ne te permettrai pas de le lui
faire !
Tsubasa la regarda sans comprendre.
- Je ne suis pas Sanae, ne l’oublie
pas ! Tu sais ce que j'éprouve pour toi, tu ne peux pas faire mine de rien. Je
ne te permettrai en aucune façon de me tenir par une corde !
- Mais qu'est-ce que tu dis ? Je n'ai
jamais...
- Est-ce possible que tu ne comprennes
pas ? !
Le garçon resta interdit ce qui
rendit Amaya encore plus folle de rage.
- Tu ne peux pas faire le gentil si tu
ne comprend pas ! Tu ne fais rien d’autre de me blesser comme tu l’as fait
pour elle !
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