Fanfics
Le
champs des rêves
Auteurs originiaux : Saki et Aya
Traductrice de l’italien en français : Kari
XIX :
Révélations
[ Allemagne, Hamburg. Maison Schwartz ]
- Maman, qu’est-ce que tu as ?
Akiko Schwartz saisit sa fille par un
bras.
- Je te le répète Sanae, je ne veux
pas que tu fréquentes ce garçon... il n’est vraiment pas bien !
Sanae se libéra de l'étreinte de la
femme avec violence en risquant de perdre l'équilibre. En un instant Akiko fut
à son côté pour la soutenir.
- Ne me touches pas ! Je peux me débrouiller
seule !
Akiko soupira de douleur. Il semblait
que n'importe quelle chose qu’elle faisait était destiné à se disputer avec
sa fille. Mais était-ce vraiment sa fille celle qu'elle avait devant les yeux ?
Après l'incident elle avait du mal à la reconnaître.
- Ecoute trésor, cherche à me
comprendre... je parle pour ton bien ! Ce garçon... n'a pas futur, même les médecins
le disent... et en plus il est footballeur et tu sais bien combien ton père haïssait
le football...
- Mon père... qu'est-ce que tu veux
que je sache ce qu’ il haïssait ou ce qu’il n’haïssait pas, si on ne me
rappelle rien ? ! Parfois je doute même qu’il ait jamais existé !
L'air fut coupé d'un son sec. Sanae
porta une main à sa joue. Le choc avait été violent, mais la fille ne donna
pas quelque marque de douleur.
- J’ai oublier la chose fondamentale
dans cette maison, ne pas parler de ce père !
- Sanae je... excuse moi…
- Ce garçon est mon patient et je
sais que je n'ai aucune intention de le laisser seul.
- Sanae. Sanae ! Reviensici immédiatement
Sanae !
La porte se ferma en claquant. Akiko
se laissa tomber sur la chaise avec fatigue. C’était inutile de continuer à
se leurrer, elle avait besoin d'aide. Elle composa lentement ce numéro qui se répétait
dans sa tête depuis trop de temps.
- Maison Schneider, vous désirez ?
* * *
[ Hamburg. Alpha
Klinik ]
Stefan Lindeman ouvrit avec soupir la
porte du bureau de l'administration. Il sentit un bruissement provenir de
l'angle de la chambre, lorsque ses yeux réussirent à s'habituer à l'obscurité
ils distinguèrent une silhouette dans un angle.
- Tu as encore dormi ici ? Ce n’est
pas possible que tu réussisses à…
Stefan étudia le visage de Sanae.
- Si Rauer découvrait que tu emploies
le bureau administratif comme dortoir... tôt ou tard tu vas lui faire faire un
infractus.
- Vous le ferez ?
Stefan laissa échapper un sourire.
Cette fille était trop éveillée.
- De toute façon nous avons épargné
temps, je venais te chercher. J'aurais une proposition...
Sanae souleva la tête, intriguée.
Stefan n'avait pas envie de plaisanter ce jour-ci. Cette simple conversation
aurait pu changer le futur de deux personnes, même si pour l'instant il était
l'unique à s’en rendre compte.
* * *
Elle ne réussissait pas à y croire.
D’accord elle voulait l’aider mais de là à rester toujours avec lui !
Pourtant Stefan avait été trop clair.
- Tu es son unique espoir Sanae. Ce
garçon t'écoutes, je suis sûr qu'il peut faire des progrès à tes côtés.
- Mais Stefan ! Il n’écoute
personne ! Et j'ai l'impression qu'il ne me supporte pas... en somme je ne crois
pas être la personne la plus adaptée…
- Tu te te trompes. D'abord il
refusait de parler avec n'importe qui et ensuite il a commencé la réhabilitation
après que tu lui as parlé la première fois…
- Oui et regarde les résultats...
maintenant il refuse même de manger...
Stefan pris ses mains dans les
siennes.
- Et je suis sûr qu'avec un peu
d'engagement tu réussiras à découvrir ce qui lui as fait changer d’idée...
et ensuite ça peut être une expérience utile même pour toi. Son type de lésion
est exactement celui dont nous avons besoin pour expérimenter les nouvelles
techniques de réhabilitation... tu comprends il agit d'un cas prototype, s'il
fonctionne avec lui nous pourrons entamer une véritable expérimentation sur
une large échelle... il pourrait retourner sur un terrain de foot.
- Oui, oui. Maintenant je te prie sors
de la modalité scientifique folle et parlons de choses concrètes... Qu'est-ce
que tu veux faire exactement ?
Cependant se dédier à un
unique patient... et ensuite vraiment à lui ! Stefan semblait si enthousiaste... elle
n'avait pas eu le coeur de le décevoir après tout ce qu’il avait fait pour
elle.
Sanae continua à se promener le long
du couloir. Quatre, cinq, six. Que lui aurait-elle dit pour l'autoconvaincre ?
Sept, huit, neuf. Cette situation était absurde et ensuite qu'est-ce
qu’aurait dit sa mère ? Dix, onze, douze. Elle n'aurait pas approuvé qu'elle
passe tant de temps avec un footballeur. Treize, quatorze, quinze. Peut-être
ensuite parce que son père haïssait beaucoup le football. Seize, dix-sept,
dix-huit... dix-neuf. Elle était arrivée. Elle était en train d'entrer mais
elle vint littéralement de se cogner contre l'infirmière Rauer.
- Ah Schwartz ! Je vous cherchais ! On
ne trouve plus ce garçon Japonais, tout le personnel le cherche... Mademoiselle
Schwartz!
Sanae avait commencé à tourner
rapidement sur ses anciens pas. Il ne pouvait pas disparaître... pas maintenant
qu’elle allait le rejoindre.
- Sanae !
La voix de Katy interrompit sa course.
- Je l’ai vu de la fenêtre, il est
dans le pré où nous avons été s! Je t'accompagnes !
- Je me rappelle comment y arriver,
attends moi ici et tranquillise les autres.
* * *
Comme d’habitude Genzô ne prêta
pas la moindre attention au bruit des pas qui s'approchaient. Il n'avait pas
envie de parler et encore moins de gâcher son temps à manger ou pire encore
aller dans cette inutile chambre pour la réhabilitation.
Il voulait seulement qu’on lui dise
de s’en aller, mais il avait découvert avec désappointement que son corps se
rebellait à son désir.
- Si tu es arrivé ici tout seul cela
veut dire que tu es prêt pour recommencer la réhabilitation.
Personne ne voulait comprendre qu’il
n’avait pas la moindre intention de perdre ces inutiles heures accroché à
ces barres parallèles ? !
Et le tout pour quoi ? Pour apprendre
à se traîner pour quelques mètres ?
- Il y a plein de patents actifs !
Stupide gamine. Voulait-elle donc
savoir ce qui se passait ?
Il ferma les yeux, comme si ceci
pouvait lui empêcher d’entendre les mots de la fille. Il sentit alors les
cheveux souples de Sanae lui effleurer le front. La fille s'était étendue sur
le pré près de lui.
- Mais que ...
Genzô se mit fixer le ciel limpide,
mais il ne tenta pas d'éloigner la fille. Il réussissait à sentir sa
respiration se régler, il laissa son front dans les cheveux parfumés de la
fille. Ce contact si fragile le faisait se sentir sûr, c’était l'unique lien
avec avec cette terre.
- Tu devrais me laisser comme l’ont
fait tous les autres.
Il l'avait dit pour dire quelque
chose. C’était une de ces phrases qui sortaient sans qu'il ne réussisse à
les contrôler. Il ne s’attendait pas à une réaction de ce genre.
Sanae pleurait. Toutes les certitudes
du garçons venaient de desiparaître. Il se trouvait dans une situation qu’il
ne savait pas gérer.
- Tu as quelqu'un qui prendra toujours
soin de toi ? Qui t'aimeras malgré tout ?
La réponse du garçon arriva trop
rapidement.
- Non.
-Je le sais que tu nesupportes pas de
me voir, mais... tu es l'unique personne que me fait me sentr chez moi... jene
sais pas comment l'expliquer... mais j'éprouve quelque chose lorsque je suis
avec toi.
Genzô ne réussissait pas à dire
quelque chose, son esprit était complètement vide. Il réussissait seulement
à écouter les mots de Sanae interrompues par des sanglots.
- Tu es indisposé, irritant... en
somme tu as un caractère impossible...
Genzô ferma les yeux.
- Pourtant lorsque je t'ai rencontré
... je veux, je veux... je ne supporte pas la pensée de ne pas écouter ta
voix. J'ai besoin de toi... j’ai besoin de toi !
Le garçon resta silencieux, stupéfait.
C’était comme si Sanae avait donné voix à ses pensées, à ses mêmes
sensations. Comment était-ce possible que deux personnes qui se connaissaient
à peine pouvait se sentir si proches ?
- Je penses... pouvoir supporter ta
vue... encore un peu.
Sanae souria. Genzô ferma les yeux de
nouveau relaxant ses muscles et écoutant le bruissement du vent entre les
feuilles
- Je veux te dire une chose Genzô
Wakabayashi.
- Tu ne penses pas que tu as fait
assez de révélations pour aujourd'hui ?
La fille se souleva en s'appuyant sur
le coude et passa une main sur le visage de Genzô. Le garçon souriait. C’était
incroyable comme son ton plat réussissait à cacher ses émotions.
- Maintenant je t'ai et tu m'as. Nous
ne serons plus seuls. Et je te promets que je te rendrai ton corps même si elle
devait nous vouloir toute la vie.
Genzô resta immobile en écoutant les
battements de son coeur qui se mélangeaient àceux de Sanae.
- Quel est ton plan pour la salle de réhabilitation
?
- Quoi ?
- Nous n'avons pas
perdu toutes les espoirs, non ?