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Le champs des rêves

Auteurs originiaux : Saki et Aya

Traductrice de l’italien en français : Kari

XVIII : Au delà de l'apparence

[ Allemagne, Hamburg. Hamburg College. ]

 

- Passe moi ton caher de maths !

- Markus, c’est est tard !

- Avez-vous su la dernière saisons C ? Ils disent que...

- Ei ! Regardez qui arrive !

-C’est Candance Cameron !

- Les garçons venez, Candance arrive !

Candance Cameron ne dut faire que quelques pas au-delà de la grille d'entrée de l'école pour que toute l'attention des personnes sont portée sur elle. Ses cheveux couleur miel retombant gracieusement sur ses épaules nues. Le peau pure et lumineuse habillée d’une robe rose. Les yeux d'un bleu aussi intense que celui d’une pervenche. Le sourire sincère dessiné par des lèvres parfaites laissant entrevoir les dents éclatantes. Le corps capable de bouger avec une élégance ret une spontanéïté jamais vue.

Candance Cameron était parfaite. Les garçons l'adoraient, incapables de résister à son charme, les filles la vénéraient comme une déesse. Dès l'instant où elle avait fait son entrée dans le prestigieux College d'Hamburg elle était devenue la fille plus populaire de l'école.

Pourtant il y avait quelqu'un dans cette école qui ne s’ était pas laissé ensorceler par l'image lumineuse de Candance. Lorsqu’ il la croisait dans les couloirs son regard restait imperturbablement froid. En réalité il ne la regardait pas tout à fait, il n'y avait pas d’admiration dans ces yeux, seulement de l’indifférence. C’était quelque chose que Candance ne réussissait pas à supporter. Et pas parce que, comme tous le croyaient, elle était trop habituée à être idolatrée pour accepter d'être ignoré, mais parce que cette unique personne qui ne lui daigner pas un regard était justement l'unique par laquelle elle désirait être regardée. Elle aurait volontiers supprimer toutes ces attentions des autres pour un un sourire, un regard de cette unique personne.

- Eh Karl ! As-tu vu ? Candance est arrivée et on a déchaîné l'habituel délire !

Le garçon aux yeux cristallins ne donna aucune marque d’intérêt vis-à-vis de la nouvelle.

- Tu aurais dû voir les gamins du premier an ! Il faudra aller ramasser la bave qu’ils ont laissé... quelqu'un pourrait glisser !

Herman Kalz se tourna vers son camarade qui continuait avec indifférence à feuilleter une revue sur le football international.

- Tu ne peux pas imaginer comme elle s'est vêtue aujourd'hui !

- Elle sera habillée en rose, comme d’habitude.

Schneider gagna un regard de désapprobation de la part de son ami, mais ceci ne réussit à le distraire de sa lecture.

- Tu n’es pas normal Schneider, je te le dis. On ne peut pas rester indifférent face à une fille pareille.

Herman se retourna en soupirant pour regarder vers la cour où Candance avait été entourée d'une petite foule de fidèles admirateurs. La fille distribuait généreusement des sourires et des regards, comme l’aurait fait une diva entourée de ses fans.

* * *

 

- En retard comme d’habitude mademoiselle Cameron.

Candance se laissa tomber sur la chaise en appuyant ses livres sur le banc. Elle lanca un regard au livre de sa voisine et ouvrit le sien à la même page.

- Bien mademoiselle Cameron je souhaite que celle-ci soit la dernière fois où vous interromperez mes leçons et dans le futur j’aimerai que vous vous habillez en une tenue plus convenable.

Toute la classe eut le regard porté sur Candance. Le bruit habituel avait tout à coup cessé. Tous attendaient.

Candance était une fille tranquille. Certes son entrée dans le rigide institut allemand avait suscité beaucoup de curiosité et autant de perplexité. Elle continuait à se vêtir comme si elle était encore en Californie et sa mode de faire était décidément trop désinvolte pour les rigides traditions par lesquelles le Hamburg College était célèbre.

Pourtant Candance était une fille tranquille. Elle n'avait jamais reçu de punitions, n'avait jamais donné de préoccupations à ses parents, en somme elle avait toujours été une fille tranquille. Tranquille.

Et en effet ce fut avec la plus grande tranquillité que Candance croisa ses longues jambes ambrées et croisa ses bras sur sa poitrine.

- Mais professeur Krause il ne faut pas perdre encore du  temps précieux à la classe. Et puis, ce n’est pas de ma faute si j’ai été bloquée dans la cour.

Toute la classe déplaça son attention sur le professeur dont les veines gonflaient dangeureusement dans son cou.

-Ah et autre chose -  ajouta Candance en se penchant en avant pour que le professeur est une vue plongeante sur son décolleté - le jaune de cette chemise a un effet dévastant sur son coloris, pour ne pas parler de la fantaisie de cete cravatte...

Pendant qu'elle prononçait ces derniers mots Candance s'était remise à l’aise sur sa chaise.

- A ce qu’il me semble, il n’y a pas d’espoir pour que quelque chose de censé sorte de votre bouche mademoiselle Cameron. De toute façon la prochaine fois, vous devrez arriver à l’heure.

Avec un soupir d’exaspération le professeur reprit la craie et continua à écrire des formules d'équations de second degré sur le tableau.

Après queklques rires et moqueries la classe écouta  la leçon.
Personne ne remarqua le sourire ironique qui traversa pour un instant le visage de Candance.
Elle avait comprit que ses cheveux blonds, son physique attrayant et sa mode de vêtements étaietn automatiquement considérée comme un synonyme de superficialité et d’intelligence insuffisante.

Ainsi elle avait décidé d’étonner les attentes d'autrui en se concentrant sur son physique et en exploitant au maximum l'ascendant qu’elle avait sur le sexe masculin. Elle était devenue tellement incroyable dans ces airs de « blonde » que personne n’avait remarquer que sa moyenne était l’une des plus hautes du lycée. Personne ne remarquait non plus la façon avec laquelle elle manipulait  à son avantage les conversations. Personne ne remarquait ses sourires ironiques

Seulement un garçon au sourire cynique observait avec circonspiction

* * *

[ Allemagne, Hamburg. Alpha Klinik ]

La lumière entrait dans la chambre. La fenêtre ouverte laissait entrer l'air vibrant du matin. Katy soupira satisfaite en se précipitant entre les coussins. Le matin lui plaisait, chaque fois il lui semblait que c’était le début d’une petite victoire.

- Ahhhh c’est inutile de penser !

- Penser à quoi ?

Katy mis quelques temps avant de comprendre que la voix qui avait interrompu ses pensées appartenait à Sanae.

- Sanae ! Mais que fais-tu ici ? ! Tu ne dois pas travailler en ce moment ?

Sanae souria en s'asseyant près de Katy.

- En réalité... j'aurais besoin d'une faveur.

* * *

L'infirmière Stéphanie Rauer travaillait au centre de réhabilitation depuis douze ans. Elle avait affronté des cas difficiles et maintenant elle était devenue le bras droit du directeur. Pourtant dans toutes ces années elle ne se rappellait jamais d'avoir rencontré un gamin aussi indisposé.

- Eh gamin tu vas te décider à descendre de cette fenêtre ?

Elle avait cherché de maintenir le calme, mais son ton trahissait une forte irritation.

Le garçon aux cheveux sombres ne se tourna même pas vers d'elle. C’était vraiment insuportable. Lorsqu’il était arrivé, il n’avait fait que de créér des problèmes et faire perdre du temps à tout le monde.

Genzô laissa ses yeux errer dans le vide. C’était inutile, il ne réussissait pas à s’enlever cette conversation de l’esprit. Au début il avait cru que son père était simplement venu pour s’informer de sa condition. Il était accouru à sa rencontre. Comme il avait été stupide.

- Restes ici, garçon, je vais parler aux docteurs.

Il avait entendu la convesation du docteur, il avait entendu.

- La lésion extérieure n'est pas particulièrement grave, ce ne seront pas de gros problèmes parce que ça va cicatriser. Le problème c’est le coup à la nuque. A ce niveau ce n’est plus possible de l’actionner.

- Pourriez-vous parler plus clairement.

La voix de son père avait coupé l'air comme un couteau aiguisé. Il semblait impatient.

- Voilà... la possibilité que votre fils rachète le contrôle de sa jambe et de bras son bras n’atteint pas vingt pour cents. Même avec une thérapie de réhabilitation intense il n'y a pas beaucoup de possibilités que... Monsieur Wakabayashi qu'est-ce que... je vous en prie !

- Guérissez le docteur. Je suis prêt à payer n'importe quel chiffre pour que mon fils puisse retourner à jouer au football.

- Mais monsieur Wakabayashi ce…ce n'est pas une question d'argent... le maximum que je peux vous promettre est que nous ferons tout parce que votre fils puisse à nouveau se promener normalement.

- Non docteur, vous ne comprenez pas. Sans le football mon fils ne vaut rien !

Genzô eut un choc. Etait-ce normal que ces mots lui fassent si mal ? Au fond son père avait dit seulement la vérité. Il ne valait rien sans le football. RienIl avait tout laisser derrière lui pour dédier sa vie au football. Et alors pourquoi ne réussissait-il pas à accepter que son père dise ce que lui même pensait ?

Il ouvrit les yeux et son regard se retourna vers la cour. Deux silhouettes minuscules se promenaient le long du boulevard bordé d'arbres en se soutenant l'une à l'autre. Il reconnut Sanae et la gamine blonde qui était... comme s'appelait-elle? Mais oui, au fond que lui importait... la vérité était qu'il ne lui importait rien maintenant... ou peut-être que rien ne lui avait jamais importé...

* * *

-Voilà , ici c’est bien.

Katy se laissa tomber sur le banc. Sanae s'assit près d’elle.

Certes Sanae était vraiment étrange... Katy ne réussissait pas à comprendre pourquoi elle portait ce garçon dans son coeur. Peut-être parce qu’il était japonais comme elle. Pourtant, on aurait dit que les deux adolescents étaient lier par un lien profond, pourtant ils ne s’étaient à peine connus. Peut-être même que Sanae éprouvait cette sensation, peut-être espérait qu'en aidant ce garçon, elle affirmerait son passé…

- Donc voyons. Lésions superficielles... mhh... ah voilà, ceci semble intéressant... lésion au nerf... oui en somme un nom étrange... à la base du cou. Possibilité de récupération estimée à vingt pour cent... il est vraiment mis à mal... Sanae, mais qu’est-ce qu’il te prend ?

Sanae riait et semblait vraiment heureuse ! Peut-être qu’elle haïssait ce garçon en fait ? Ce n'était pas possible, elle était toujours gentille avec tout le monde...

- Sanae mais je peux savoir ce qu’il te prend ?

- Mais tu ne comprends pas pas Katy ? Cela signifie qu'il y a possibilité qu’il joue ! Avec une réhabilitation visée je suis sûr qu'il pourra se reprendre et retourner jouer !

- Sanae excuse moi, mais tu n’as pas écouter ? Il me semble qu’il ne reste pas beaucoup d’espoir…

- Ce n’est pas parce que les médecins de l’hôpital pense que les techniques que Stefan expérimente ne sont pas assez peroformantes, moi je sais qu’elles sont valides !

- Ah ! Si tu le dis...

- Et ensuite, je sais comment le guérir.

- Comme tu as dit ?

- Rien. Maintenant il vaux mieux rentrer, je ne voudrais pas que tu te fatigues trop...

En disant ceci, Sanae se leva en appuyant le bras de la fille sur le sien.

- Ce geste ne vaut certainement pas les précieuses informations que je t’ai passées !

Sanae se retint de rire.

- D'accord agent K la prochaine fois vous aurez une récompense plus adaptée !

Les deux filles éclatèrent à rire.

- Hé ! Tu n'imagineras jamais qui regarde par la fenêtre !

- Qui ?

- Je vais te donner un indice. C’est un garçon aux cheveux sombres qui ne se sépare jamais de sa casquette et de ce stupide ballon de foot !

- Oh non ! Tu veux dire qu'il est encore assis sur la fenêtre ? ! Cette fois l'infirmière Rauer va le tuer !

Katy éclata de rire en traînant Sanae vers l'entrée de l'hôpital.

* * *

Celle-là est vraiment bizarre. Genzô ne réussit pas à se retenir de sourire pendant qu'il continuait à suivre du regard les deux filles qui rentraient dasn hôpital. Ce serait mieux qu’on m’enlève de cette fenêtre…

-Wakabayashi je vous ait dit de sortir de cette fenêtre !

Cette fois Genzô se retourna, en vérité tous les patients qu'on trouvait dans la salle se tournèrent vers l'infirmière Rauer.

En un instant le visage du garçon était edevnu calme et sa lèvre dessina un sourire sarcastique.

- Infirmière... Rauer, vous ne savez pas que dans les hôpitaux il ne faut pas hurler ? Ca pourrait déranger les patients.

Stephanie Rauer dut faire à appel à toute sa maîtrise de soi pour s'empêcher de sauter à la gorge de ce gamin.

- Et de toute façon comme vous le voyez je suis descendu. Je  vais m'enfermer dans ma cellule personnelle ainsi j’éviterai de troubler la paix de ce lieu.

L'infirmière Rauer observa le garçon qui s'éloignait en traînant la jambe droite. Certes il avait été malchanceux d’avoir cet incident, mais ce n’était pas suffisant pour justifier son comportement. Beaucoup des patients qui se trouvaient dans cet hôpital étaient dans des conditions pareilles , mais elles n’étaient certes pas aussi insupportables.

- Quel garçon impossible !

- Encore des problèmes avec Wakabayashi ?

- Dottor Lindeman ! Ce garçon semble me faire sauter les nerfs ! Je vous dit une chose, on n’obtiendras aucun résultat avec lui.

Les yeux cristallins du jeune médecin brillèrent amusés.

- Je n’en suis pas sûr, mais je crois avoir trouvé un chemin pour ce garçon.

L'infirmière l'observa sceptique. Elle avait toujours pensé que ce docteur arrivé dans ce centre avec l'idée de révolutionner les méthodes de réhabilitation n'avait pas toutes les roulettes à leurs place. Naturellement elle n'avait pas fait de commentaires, elle haïssait les potins.

- Où est mademoiselle Schwartz ?

La femme parut étonnée.

- Elle est sûrement dans la chambre de Katy Winkler. Je n'ai jamais vu deux gamines plus collées que celles-là.

Le dottor Lindeman alla dans le couloir en riant. Il avait une idée qui continuait à travailler dans son esprit, et Sanae en était la clé.

* * *

- Quel bon parfum ! Ce sont les nouvelles fleurs de tes parents qui sont arrivées ?

Genzô ne changea pas son regard de la fenêtre. De toute façon il savait qu'il n’y aurait pas de différence.

- Tu sais je ne te comprends vraiment pas, pourquoi tu ne veux pas voir ton père.

Genzo ne réussit pas à retenir un rire sarcastique.

Sanae s'approcha au lit où Genzô était emmené en second lieu car maintenant il ne refusait pas seulement de suivre la thérapie, mais aussi de manger.

- Je ne sais pas ce qui c’est passé entre vous, mais je suis certaine que ton père veut que tu te rétablisses vite. Il téléphone tous les jours pour s'informer de tes condition et il t'envoie des fleurs fraîches chaque jour…

- Je ne peux pas bouger la jambe droite et mon bras est le même que celui d’un vieux invalide. Je ne réussis à ne pas me promener normalement. Ce corps... ce maudit corps je ne veux pas que mon père le voit.

Sanae chercha la tête du garçon et elle la caressa comme si c’était celle d’un bébé sans défense. À ce contact Genzô sentit une sensation de profonde douceur s’emparer de son coeur. Cette fille réussissait à lui inspirer une sérénité qu’il n'avait jamais éprouvé.

- Tu es vraiment stupide tu le sais ?

Genzô éleva la tête brusquement, mais sur le visage de Sanae il ne trouva aucune marque de méprise ou de sarcasme. Seulement une infinie douceur.

- Le corps est seulement une enveloppe et il ne définit pas tout à fait une personne. Tu es toujours toi, qu'est-ce qui a changé en fond ? Tu es le même Genzô que tes parents ont aimé...

Genzo rit de nouveau, cette fois avec plus d'amertume.

- Aimé. Je pense que la stupide mademoiselle Schwartz  ne devrait jamais parler de choses qu’elle ne connaît pas.

Le ton du garçon était si plat et indifférent qui Sanae ne réussit pas à répliquer. Comme elle le pensait quelque chose avait du se passer dans ces derniers jours. Quelque chose qui impliquait ses parents et qui lui avait fait perdre l'envie d'aller en avant.

 

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