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Le
champs des rêves
Auteurs originiaux : Saki et Aya
Traductrice de l’italien en français : Kari
C’est un des épisode que j’ai le mieux traduit et j’aime beaucoup les
conversations Sanae/Genzo, toujours les mêmes !^^ Enfin, ne me dites pas
que Genzo va piquer la copine de Tsubasa ?! Bon, faut que j’arrête avec
mes allusions, bonne lecture !
XII :
Identités perdues
Sanae se massa les bras et le cou.
Pratiquer le shiatsu était vraiment crevant... penser que tout avait commencer
à la maison…
Elle reparcouru son esprit sur ces
derniers mois. Après l'incident la femme qui disait être sa mère était
partie au Japon. Elle avait des
parents en Allemagne elle le lui avait dit, son père en effet était allemand.
C’était peu de choses qu’elles
avaient recomptées de son passé, mais pour le reste c’était le trou
complet. Et cette femme qui refuser toujours de répondre à sesquestions. Qui
était Sanae ? Que faisait avant l'incident ? Avait-elle des amis, des parents
à Fujisawa ? A quelle école allait-elle ? Comment passait-elle ses journées ?
Toutes ces questions sans réponses. Parfois elle passait des nuits entières à
lutter contre ce bruit qui l'entourait, en cherchant de se rappeller même
seulement des petites syllabes, un nom qui pourrait déchirer le voile qui s’était
baissé sur sa mémoire. Mais rien.
Tout ce qui lui restait sembler
vouloir oublier tout ce qui s'était passé avant l'incident. C’ amusant. Deux
femmes sans mémoire, mais pour des raisons différentes.
Sanae soupira. "Nous commencerons
une nouvelle vie" lui avait dit cette femme. Et ainsi elles partent en
laissant peut-être quelque chose derrière d'eux. Et à elle il ne lui éait
rester seulement ce nom qu’elle ne connaissait pas Sanae Shwartz. Elle n'avait
même pas de visage auquel s'attaquer, n'avait pas idée de son reflet dans le
miroir. Peut-être était-elle blonde avec les yeux bleus... au fond son père
était allemand. Elle avait plusieurs fois eu la tentation de demander à
quelque patient ou à une infirmière comment elle était, mais elle s’était
toujours emise en cause. Il lui semblait absurde de devoir demander à
quelqu’un qu’elle ne connaissait pas "Excusez moi, pourriez-vous me
dire à quoi je ressemble?" C’est sûr qu’ ils auraient éclatés de
rire. Ensuite le temps était passé et maintenant qu'elle connaissait tout dans
cet hôpital cette question était devenue impossible. Ils auraient cru
qu’elle plaisanter, ou peut-être l'auraient-ils
pris par folle.
Et ainsi elle attendait, attendait,
attendait. Chaque matin elle ouvrait les yeux en espérant de voir de nouveau la
lumière, de pouvoir finalement se regarder, de voir les visages des personnes
avec lesquelles elle vivait chaque jour. Les docteurs disaient que c’était
seulement une question de temps, mais de combien pouvait être long ce temps ?
Une semaine, un mois, un an ? Personne ne semblait le savoir. Et ainsi elle
restait confinée dans cette brume.
Elle entendit des pas fatigués
traverser la chambre et un parfum intense lui picoter le nez.
- Qui est-ce ?
Une rire cristalin remplit la chambre,
pendant que les pas et le parfum continuaient à s'approcher.
- Katy ?
- Aahhh ! Comme tu as fait ? ! Je
voulais te faire une surprise !
Sanae ria amusée.
- Je reconnaîtrais ton rire entre
milles ! Je l'ai entendu tant de ces fois !
La gamine souffla contrariée avant d'éclater
de nouveau de rire.
- Et il te va bien !
Katy déposa sur les genoux de Sanae
un bouquet de tulipes rouges.
- Mais qu'est-ce que... ah ce sont des
fleurs, non?
Sanae rapprocha de son visage les pétales
souples et fraîches et les inspira à fond.
- Ce sont des tulipes rouges, jeles ai
ramassés dans les parterres de l'hôpital...
- Katy ! Tu sais que c’est interdit
! Et tu ne devrais pas sortir toute seule...
-Oh je te prie Sanny ne me gronde pas
! Si tu pouvais voir la journée qu’ il y a dehors ! Et toutes les couleurs !
Je ne pouvait pas rester toute la journée enfermée au milieu de tout ce
blanc...
Sanny. Elle aimait quand elle
l'appelait ainsi. Ce surnom la rendait sûre, peut-être parce que... Sanae ne réussit
pas à rester sérieuse et tendit les bras vers Katy pour l'inviter à
s'approcher. La gamine vola entre ses bras en riant.
-Tu as bien fait, mais prochaine la
prochaine fois tu m’attends !
- Promis ! Demain nous sortons
ensemble et ravageons un autre parterre !
- Katy!!
Mais le reproche finit dans un autre
éclat de rire. C’était toujours ainsi avec Katy, on ne réussissait pas à
êtresérieux. Sanae caressa avec
douceur la chevelure son amie.
- Je parie que maintenant tu as mal au
dos.
Le silence de Katy servit de
confirmation. Elle ne voulait pas l'admettre, mais maintenant même rejoindre le
jardin était devenue une agonie pour elle. Elle rentrait épuisée de ses
excursions secrètes, mais elle ne se plaignait jamais.
- Voyons voir ce vieux dos
Katy sourit. Elle était sûre que les
mains de Sanae étaient magiques, son amie insistait en disant que c’était la
technique shiatsu, mais elle était autoconvaincue que Sanae avait un don et on
ne se fatiguait pas de le lui répéter.
Sanae commenca à bouger avec fluidité
autour de Katy. Les doigts, les mains et les bras de la fille exerçaient des
pressions précises et profondes sur le corps de son amie. Lorsqu’elle
pratiquait le Shiatsu Sanae semblait voir. Dans son esprit le corps de la
patiente était clair comme la plus simple des cartes. Les flux d'énergie qui
le traversaient, les points nerveux chaque chose était sous son contrôle. C’était
comme si ses doigts étaient en mesure de "voir" les
disfonctionnements de l'organisme de son patient et agissaient en conséquence
pour lui donner du soulagement. Sanae disait souvent que ses mains étaient l'étendue
de son coeur et que c’ était pour ça qu’elle réussissait à comprendre
aussi bien la douleur des autres. Sa mère disait que le Shiatsu était une
technique que sa famille se transmettait de générations en générations, mais
ne descendait jamais dans les détails... comme d’habitude.
Et elle avait commencé à la maison…la maison…
Après l'incident elle avait perdu
l'espoir, il lui semblait ne rien
avoir pour vivre. Sans passé et sans futur, voilà comment elle se sentait. Et
elle s’était laissée aller. Elle chassa avec gêne le souvenir de cette période.
Pourquoi devait-elle se rappeller seulement de ce qu’elle ne voulait pas ?
Une nuit dans cet hôpital allemand
elle avait entendu une plainte insistante, douloureuse. Elle l'avait suivie à
tatons, comme hypnotiséeet avait trouvé Katy. Elle s'était approchée de son
lit lentement et lui avait effleuré une épaule. Elle ne disait rien, mais
Sanae avait perçu à travers ce rapide toucher toute la souffrance de
l’enfant. Ses mains avaient commencées à
bouger presque toutes seules, guidées par une connaissance qu’elle ne
se rappellait pas avoir. Vite Katy avait cessé de pleurer.
"Tu es un ange?"
Sanae avait sourit. "Ils ne sont
personne. Maintenant tu vas mieux?"
La réponse de Katy avait été une étreinte
chaude, longue et pleine de
reconnaissance. Cette étreinte lui avait indiquer une route à suivre. Après
cette nuit tout s’était passé très vite, Katy avait raconté à tous les
mains magiques de Sanae et très vite les patients avaient commencé à faire la
queue devant sa chambre. La fisiothérapeuthe de l'hôpital était restée
foudroyé que cette fille si jeune montrait une connaissance aussiprofonde que
celle de la technique orientale et lui avait proposée d'étudier avec elle. Une
sorte d'échange de connaissances. Ainsi Sanae avait commencé à fréquenter
les cours de l'hôpital en montrant une capacité d'apprentissage décidément
supérieure à la moyenne. Sa mère ne semblait pas enthousiaste à son idée de
devenir fisiothérapeuthe, mais vu que la chose semblait l'aider à affronter
son problème elle n'avait pas eu le courage de s’y opposer.
Des mois étaient passés et à préset
« le don » de Sanae n’était plus remis en question par personne .
Chacun avait trouver une explication qui lui semblait correcte "ça lui
vient de sa mère" "son père était médecin non?". Seulement
Klaus, sa ami avait cherché à connaître le passé de Sanae par sa mère,
naturellement ses efforts avaient été vains. Il avait voulu faire des
recherches sur elle, mais il semblait qu'à l’hôpital de Fujisawa personne
n’avait jamais entendu parler d’une certaine Sanae Shwartz. Même Sanae en
était restée déçue, elle avait secrètement prié Klaus de trouver une trace
de son passé, une clé qui l'aiderait à ouvrir cette porte fermée. Mais
rien...
- Maintenant oui je me sens bien !
Sanae sortit de ses pensée et sourit
en direction de la voix subtile de Katy.
- Alors je vais te laisser te reposer
un peu. On se voit demain !
Mais Katy était déjà tombée dans
un profond sommeil. Sanae caressa ses cheveux souples. Pauvre enfant, si pleine
de vie et avec un corps qui déjà la trahissait.
* * *
Genzo Wakabayashi s’était mollement
appuyé à sur le rebord de la fenêtre ouverte sur une journée magnifique. Il
porta de nouveau la cigarette à sa bouche, le regard perdu dans la lumière
aveuglante de l’après-midi. Ces journées insolitement chaudes lui
rappelaient l'automne à Fujisawa. Il passa nerveusement une main sur la visière
de sa casquette préférée, il l'avait reçue en cadeau d’un ses copains de
l'Amburgo. Les garçons avaient fait broder le sigle SGGK, Super Great Goal
Keeper. Tu es le meilleur et tous doivent le savoir. Voilà ce qu’ils lui
avaient dit. Quelqu'un encore lui écrivait, mais il n'ouvrait jamais ces
lettres, cela ne l’intéressait pas d’entendre dire combien il manquait à
l'équipe ou pire encore combien les choses allaient bien même sans lui. Il
aspira une autre bouchée de fumée.
Il avait commencé à fumer après
l'incident, il ne l'avait jamais fait car
il avait toujours cherché à se limiter pour sa condition athlétique... mais
maintenant... il aspira de nouveau plus profondement jusqu'à qu’il sentit ses
poumons pleins de fumée. Mais maintenant que sa vie était ruinée, à
qui cela importé ?
- On peut savoir d’où t’es venue
l’idée de fumer ? ! Tu sais que nous sommes dans un hôpital ?
Genzo tomba presque de la fenêtre.
Pourtant l'infirmière était déjà passée il ne devait pas y avoir
quelqu’un dans les alentours... et en plus il avait ouvert la fenêtre non ?
Il regarda vers l'entrée de la chambre pendant qu'il éteignait la cigarette et
la jetait de la fenêtre. Encore lle ? Mais elle est devenue une persécution
!
- Tu te trompes... ça vient de dehors
probablement.
Le visage de Sanae grimaça. En
faisant glisser ses mains le long des murs elle rejoignit la fenêtre dont elle
avait entendu provenir cette voix maintenant connue. Naturellement elle aurait
pu employer cet horrible bâton blanc qu’on lui avait offert, mais tant
qu’elle restait dans l’ hôpital elle pouvait faire sans. Maintenant elle
connaissait l'édifice assez bien et de cette manière elle avait encore
quelqu'un qui la prenait pour une fille normale... Elle tendit ses bras en avant
et le rejoignit en touchant les épaules du garçon et accostant son visage sur
sa poitrine. Genzo était resté immobile, plus intrigué qu'embarrassé. Peut-être
qu’elle était devenue folle folle... mais ce n'était pas possible...! Il n'y
avait pas doute, elle le flairait ! Sans doute aurait-il éclaté à rire si les
mots insolitement coupants de la fille ne l'avaient pas touchés avec force.
- Tu pues la cigarette. Je la sentais
déjà de la porte. On ne t’as pas appris que les personne aveugles on un sens
aiguisé de l'odorat ? Ne crois pas pouvoir profiter de mon handicap pour nier
l'évidence. Tu fumais et ici c’est défendu.
Le garçon se sentit vite coupable,
mais il était trop orgueilleux pour admettre qu’il l’avait tompée.
-Mais à qui cela importe ? Et en plus
j'avais ouvert la fenêtre, je ne vais pas faire mourir de cancer quiconque dans
cet hôpital.
Il ne réussissait pas à regarder le
visage cette fille, son comportement était plus fort que lui, il ne réussissait
pas à céder.
- Et à toi tu n’y penses pas ?
Genzo resta sans mots. Tout à coup le
ton de la fille avait changé. "À à toi tu n’y penses pas". Genzo
n'eut pas besoin de réfléchir beaucoup pour répondre à cette question. Il
n’y pensait pas. Ou ça ne l’ intéressait peut-être plus d’y penser. Que
lui importait de conserver un corps sain mais à présent inutile ?
Sur le visage de Sanae parut un
sourire. Le plustriste que Genzo n’ait jamais vu. Pendant un instant il fut
tenté d'effleurer ce visage si pur, de serrer ce corps minuscule, fragile,
pourtant capable d'exprimer une force evidente. Naturellement il chassa en arrière
cet instinct insensé et chercha à lui répondre par un de ses habituels
cyniques, mais la fille le précéda.
- Alors tu es vraiment décidé à
vivre à moitié ?
Genzo leva les yeux vers elle. Vivre
à moitié...
are
you breathing only half of the air
are you giving only half of a chance
Pourquoi réussissait-elle toujours à
lui dire des choses qui le destabilisaient ? Il avait toujours été un point ,
une roche auquel les autres s'appuyaient, la colonne portante de chaque équipe
dans laquelle il avait joué. Sa présence rendait tout le monde tranquille sur
le terrain " il y a Wakabayashi dans les cages". Personne n'avait
jamais remis en cause sa totale et exhibée sûreté. Personne. Et maintenant
ils suffisaient les phrases décousues d'une gamine pour le mettre en crise.
C’était vraiment une faillite totale.
are
you still turning around the same things
are you still waiting for that same day to comme
- Peut-être que j’essaie seulement
de me laisser courir pour me retrouver ensuite.
- Peut-être que tu as seulement peur
de recommencer à courir vraiment. C’est sûr que c’est plus facile d’arrêter,
en attendant de voir les choses s’arranger. Mais je te donne un conseil rien
ne changera si tu n’as pas la volonté.
are
you locked up in you counting the days
oh how long until you have your freedom
C’en était trop. Il haïssait ces
phrases. Les sermons morals, ils ne les avaient jamais supporter. Il ne les
acceptait pas de ses parents, alors se figurer qu'il devait encouter ceux qui
provenait de cette fille-là.
- Je m’en fout peut-être bien de
changer les choses. Peut-être que je suis bien ainsi.
Sanae sembla réfléchir sérieusement
sur cette possibilité. Son visage concentré, ses yeux perdus dans n’importe
quelle vision et son index sur ses lèvres, comme si cela pouvait l'aider à
comprendre mieux. Genzo laissa échapper un sourire. Il avait trouver les mots
justes pour stopper cette conversation fastidieuse... il la fixait en attente
d'une réaction qu’il ne réussissait pas à prévoir, incapable de distinguer
la moindre chose dans son regard.
Comme guidée d'un éclairage soudain
Sanae prit la main du garçon. Elle ferma ses yeux et appuya sonfront blanc sur
cette main si grande. Genzo la regarda d’unair interrogatif, oubliant qu'avec
elle il ne pouvait pas éviter de s'exprimer avec les mêmes mots comme il le
faisait avec tous les autres. Il n'aurait pas su dire combien de temps ils restèrent
ainsi, peut-être seulement quelques d'instants ou peut-être une éternité.
C’était comme si le temps qui glissait en minutes, heures, jours avait été
interrompu pour laisser la place à un espace sans temps.
- Mais ce n’est pas ça.
Sanae prononca ces mots presque avec
soulagement.
- Je sens clairement... ton corps
n'est pas tout à fait en équilibre, il y a un conflit si fort en toi... si
seulement tu t'écoutais au lieu de cacher en toi une situation dans laquelle tu
ne veux pas combattre, de courir contre toi même.
Genzo était stupéfait. Mais
qu'est-ce que c’était maintenant que cette histoire d’équilibre et de
conflit ? Mais quel conflit ? Elle inventer des histoires vraiment bizarres ! Je
suis bien comme je suis un point c'est tout et la dernière chose dont j'ai
besoin c’est d'une gamine stupide qui vienne me dire comment je devrais me
comporter.
- Oui, oui bien sûr tu le sens
clairement comme... je ne me fais pas embobiner comme les autres.
Sanae le regarda sans comprendre.
- As-tu entendu les bruits qui courent
dans l’hôpital sur toi ? Sur tes incroyables pouvoirs de guérisseuse, ton
don du à... mon déplaisir. Mais comment veux-tu comprendre ce qu’ éprouvent
les autres personnes ? Penses-tu vraiment pouvoir comprendre comment je suis en
me serrant une main ? Tu es vraiment bizarre... par contre ils ne disaient pas
que tu étais prédiseuse.
C’était comme s’il n’avait rien
dit. Une autre fille lui aurait donner un cop de pied ou peut-être
l'aurait-elle insulté à son tour et elle, que faisait-elle? Elle lui souriait
avec compréhension ! Genzo sentit un mouvement de rage envahir son corps, il
serra les poings, annuler n'importe quelle émotion était devenu une habitude.
Apparaître toujours calme et contrôlé était necessité, ou peut-être un
mode pour éviter les autres. Déjà parce que face à son indifférence totale
pour tout, il pouvait être intouchable, tous lui cédaient. Ses copains, ses
entraîneurs, même ses parents avaient renoncer à se confronter avec lui, qui
pouvait le faire? Beaucoup pensaient que rien ne le touchait, aucun mot, aucun
geste semblait avoir un minime effet sur lui et d'autre part sa capacité à
disqualifier le discours d'autrui avec ses réponses cyniques avait depuis
longtemps fait passer l'envie à n'importe qui d’engager d'une discussion avec
lui. Cette fille cependant n'était décidément pas "n'importe qui"..
- Il est difficile de croire quelque
chose qu'on ne voit pas, je m'en rends compte. On s'est ainsi habitué à croire
seulement avec ses yeux et étouffer ses instincts. C’est plus facile, je me
suis habituée à me faire guider seulement par mon instinct, à avoir confiance
en moi ce que je ne vois pas pour necessité... mais tu n’es pas fatiguer de
cacher ce que tu ressens ?
don't
you wanna shake because you love
cry because you chers
feel 'causes you'roi alive
Et maintenant que genre de quesion était-ce
? Peut-être qu'on ne pouvait pas avoir un discours normal avec cette fille?
Genzo abaissa la visière de sa casquette encore plus que d’habitude... voilà
une autre chose , même cette technique ne fonctionnait pas avec elle !
D'habitude ce geste lui servait à se cacher des regards des autres, à cacher
son regard aux autres. C’était un mode pour empêcher n'importe qui de
s'approcher trop et avec le temps les personnes qui le connaissait étaient
arrivées à comprendre que ce geste signifiait "le discours est
finit". Mais avec elle ce geste étudié et efficace était inutile.
Sanae ne réussit pas à retenir un
sourire.
- Et maintenant qu'est-ce qu’il te
prend ? - Genzo se sentait exaspéré, il ne savait pas comment sortir de cette
situation. Cette stupide jambe l’ empêchait de bouger comme il l’aurait
voulu... dans d’autres mots de s'éloigner le plus vite possible de cette fenêtre,
de cette chambre, de cet hôpital, de cette fille.
- Je pensais qu'avec moi te cacher
derrière ta casquette ne te servait à rien.
Genzo sursauta. Mais comme
fait-elle pour comprendre ce que je pense ? Mais non... un instant, mais
alors...
- Mais comment as-tu réussit à me
voir ? ! Comme diable fais-tu pour savoir que j'ai une casquette sur la tête !
Cette fois Sanae éclata en un rire
chaud, irrésistible et contagieux. Genzo resta impassible en attendant que le
mouvement d'hilarité de la fille s'épuise.
- Moi non, mais le reste des gens de
cet hôpital oui ! Tu n’as pas entendu les gens de l’hôpital parler de toi?
Avec ta célèbre casquette que tu n’enlèves jamais et que tu baisse sur tes
yeux quand tu veux stopper une conversation ? Crois-tu vraiment pouvoir te
cacher derrière un objet si petit ? Tu es vraiment bizarre...
Sanae prononca ces derniers mots avec
un sourire entonnant sa voix. Genzo sentit la rage s'emparer à nouveau de son
corps, l'instinct d'étrangler cette jeune fille impertinente se faisait
toujours plus fort... maintenant qu’elle avait employé ses mêmes mots, ses mêmes
phrases le révoltaient contre lui ! C’était trop... même pour sa
impertubable calme.
- Tu sens que tu m'as vraiment cassé
! Mais on peut savoir ce que tu veux de moi ? ! Je ne veux pas croire que tu
arrives à me casser l'âme. Tu vas instruire la vie de quelqu'un qui croit
encore aux fables, va. Et ensuite qu'est-ce que tu en sias de la vie, hein ? Tu
fais ta supérieure, mais ta sainteté ne crois même pas. Tu viens me dire que
je me cache, alors que tu n'as le courage de te rappeler qui tu étais et ce que
tu as fait dans ta vie ! Trop confortable de rayer ainsi avec un coup d'éponge
toutes les erreurs et les regrets, sais-tu ce que je pense ? Que tu as été
chanceuse d’avoir à cet incident !
Genzo se bloqua d’un coup.
D'habitude il éprouvait un plaisir subtil à mettre ses interlocuteurs face à
vérité fin trop commode, à détruire leur sûreté et leur sérénité avec
son cynisme. Mais, cette fois, il se rendit compte d'être allé un peu trop
loin.
Sanae sentit ses jambes qui les cédaient.
Recroquevillée sur si même, une main dans ses cheveux noirs et un sourire vide
sur la bouche.
- Chanceuse tu dis...
Genzo ouvrit la bouche pour répliquer,
mais c’était comme si tous ses mots étaient bloqués dans sa gorge.
- Dans cet incident j'ai perdu mon père.
Sais-tu que n'ai même pas pu aller à son enterrement ? Comment pleurer pour la
mort d'un étranger ? Parce que je ne sais pas ce qui il était avant
l'incident. Je ne me rappelle même pas de sa voix. Et chaque fois que cette
femme... que ma mère m'embrasse, je n'éprouve rien. C’est comme une étrangère
qui m'embrasse. Parfois me demande-je c’est vraiment ma mère, sinon comment
pourrais éprouver tant d'indifférence ? Chaque matin je me réveille et
attends au moins dix minutes avant d'ouvrir les yeux... et passe ce temps indéterminable
à penser que peut-être ce matin est le bon, que lorsque j'ouvrirai les yeux je
verrai finalement une lumière, une couleur, une forme, quelque chose. Mais il
ne se passe jamais rien. De ma chambre j'ai fait enlever tous les miroirs parce
que ces superficies si froides et inutiles me rappelent continuellement que je
ne sais même pas comme je suis faite.
Mais pourquoi lui disait-elle toutes
ces choses ? Elle n’aimerait pas donner tous les détails secrets de sa vie.
Pourtant pourquoi ne réussissait-elle pas à arrêter ce fleuve de mots qui se
pressaient sur ses, ces mots qu’elle n'avait jamais dit à haute voix, ces
questions qu’elle n'avait jamais eu le courage de faire.
- Ils disent que j'ai un don, qu’ il
y a quelque chose de magique dans mes mains, mais ceci ne fais que me faire
sentir encore plus isolée. Parfois je voudrais ne rien savoir faire, ne pas
avoir ce "don", pouvoir être finalement une fille normale et pas le
phénomène de la baraque que tous regardent avec des yeux pleins de stupeur et
de compassion. Et par contre je continue à employer ceci... ce "don"
parce qu'il est l'unique chose qui me reste, c’est l'unique chose que j'ai
pour être certaine d'exister, pour avoir la preuve que ma présence compte pour
quelque chose, esclave à quelqu'un. Je ne supporte pas d'être inutile, je ne
le supporte pas.
Elle l'avait dit tout ce qu’elle
ressentait, tous ces pensées, ces doutes qui la rongeaient depuis tant de temps
étaient finalement sortis. Maintenant le silence de la chambre d'hôpital avait
pris la place de ses mots douloureux, Sanae sentit tout le poids de son discours
lui retomber sur les épaules. Je suis stupide de parler ainsi, mais
qu'est-ce qu’il m’est venu à l’esprit de lui dire toutes ces choses
insensées... et s’il avait des doutes, il doit être convaincu à présent
que je suis totalement folle ! Et maintenant ? Klaus me tuera... j’ai complètement
compromis le rapport médecin- patient ! Et penser que je m'étais engagée pour
le pousser à avoir confiance en moi... je suis stupide, stupide, STUPIDE !
- Tu es la fille typique Japonaise.
Sanae leva la tête vers cette voix
qui lui semblait avoir récupéré l'habitude imperturabable sûreté. Mais que
voulait-il dire avec cette phrase ?
Genzo observa pour un instant le
visage confus de la fille. Recroquevillée sur si même, avec la main dans ses
cheveux et ses yeux grands, pleins de pensées, dans cet instant il fut certain
de ne jamais avoir vu rien de plus beau et de plus fragile...mais pourquoi ça
m’arrive à moi...
- Tu sais le type... yeux noirs,
cheveux noirs, peau claire presque transparente, nez petit , bouche...
Genzo arrêta son regard sur les lèvres
rouges au contour délicat. La bouche de cette fille semblait souple et
brillait, rouge sur de l’ivoire. Tout semblait si pur et en même temps plein
de passion, intense. Mais à quoi je pense ! Une gamine insignifiante comme
celle-ci ne peux me plaire... je dois dire quelque chose sinon ce silence…
- Tu as compris ? Tu n'as rien de spécial,
exactement une fille comme il y en a beaucoup d’autre au Japon donc c’est
inutile que tu te tourmentes l’esprit pour savoir comment tu es.
Comme toujours lorsqu’il se trouvait
dans embarras ou face à un malaise tout ce qu’il réussissait à dire était
cynique et ironie. C’est vraiment ce que j’aurai du dire ? Quelle offense
! Maintenant que je l’ai insulté et dit qu’elle n’avait rien de spécial...
je peux dire adieu aux séances de shiatsu, déjà qu’ils ne trouvent pas le
moyen de me faire jeter hors de l'hôpital, ils me haïssent déjà tous...
Et ensuite se passa quelque chose
d'inattendu. Sur le visage de Sanae parut un sourire, un vrai sourire, un
sourire que juste à l’ instant
seul Katy avait eu l'occasion de voir. La fille s'effleurait le visage et les
cheveux et vite le sourire se transforma en un rire.
- Je suis ainsi... moi je suis ainsi !
Sanae ne réussissait à cesser de répéter
cette phrase et de rire.
Qu’est-ce qu’elle a à
rire maintenant ?
- Hé, tu es sûre que tu ne t’es
pas échappée d’un asile ?
Sanae leva la tête vers le garçon en
continuant à rire, tellemeny que maintenant son ventre lui faisait mal.
- Et moi qui m’étais imaginée
blonde avec les yeux des bleus, quelle déception !
Genzo ne réussit à se retenir et
suivit la fille dans son fou rire. Il y avait quelque chose de libérateur dans
le fait de se laisser aller ainsi, dans ce rire .
Lorsqu’elle réussit finalement à
cesser de rire Sanae se leva du plancher. Genzo continuait à laisser échapper
quelque brefs éclats de rires, mais maintenant
il s'était calmé. La voix de Sanae résonna dans l'air maintenant
silencieux de la chambre aseptique.
- Merci .
Merci. Il ne se
rappellait plus de la dernière fois qu'il avait entendu ce mot qui lui était
destiné. On ne l’avait jamais remercié, pour rien. Parfois des copains d'équipe
lorsqu’ il parait cds tirs ... mais c’était des merci jetés en l’air. Ce
marque de reconnaissance força Genzo à rabattre une nouvelle fois sa visière
sur ses yeux, il croisa les bras sur sa poitrine en feignant de tomber dans un
sommeil profond.
- A bientôt.
En disant ces mots
la jeune fille se diriga vers la porte.
- Je ne permettrai
jamais que tu fasses les mêmes erreurs... surtout maintenant que je sais que
nous sommes tous semblables.
Semblables ? Mais où
? Je ressemblerais à cette folle ? ! N’importe
quoi ! Etait-il possible qu’il
soit arrivé dans l'unique hôpital où les gens au lieu de le laisser
tranquille l’embêtait du matin au soir ?
- Tu fais comme tu
le sens. Concla le garçon en
regardant hors de la fenêtre.
- Un jour tu me
remercieras aussi et nous serons quittes.
Mais maintenant
Genzo ne pouvait plus l’entendre.
La chanson est Heaven out of Hell d'Elisa
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