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Bring me to life
Auteur: Kari(27 juillet 2003)
Pour
info, cette fic est axé sur Ben Becker, mon perso préféré !^^
Partie
2 : « Got to open my eyes to everything »
Aucunes nouvelles.
« Si au moins on savait qu’il va bien »pensait
Olivier.
Il s’en voulait, c’était lui son meilleur ami, il
aurait du s’apercevoir plus tôt de l’état de Ben. A présent, il était
si impuissant ! Il frappa violemment dans le ballon de foot qui se
trouvait près de lui qui s’écrasa sur le mur en un bruit mat.
Aurore ne savait pas que faire du jeune homme. Il était
encore sur le canapé. Ce n’était pas possible de dormir autant !
Elle l’observa, le pauvre, il semblait si éreinté !
« Mais je dois bosser moi ! »pensa-t-elle.
Elle mit sa main sur l’épaule du garçon et secoua
doucement. Il émit un gémissement mais ne se réveilla pas. Elle secoua
plus fort, il entrouvrit finalement les yeux.
-Il est temps que tu te réveilles mon gars, faut que
je parte bosser moi !
Ben la regarda avec des yeux vitreux.
-T’es qui ?
-Ouais, on a même pas fait les présentations !
Je me demande pourquoi je te fais confiance !…Bon, moi c’est
Aurore et tu es chez moi !
-…
-Et toi, tu t’appelles comment, dis ?
-Ben…
-Et tu fais quoi dans la vie ?
Ben eut un sursaut. Il secoua lentement sa tête,
comme pour essayer d’effacer une vision qu’il avait eu. Aurore observa
ses yeux, ils avaient perdu cette sorte de brume qu‘ils avaient
l’instant d’avant.
-Je, je suis footballeur.
-Footballeur !
C’est génial ! J’adore ça! Enfin, le foot je veux dire !
-Oui, footballeur, répéta-t-il, un footballeur qui
n’en a rien à foutre de la vie!
Et sur ces mots il s’allongea sur le dos, cachant
son visage entre ses bras. Aurore, choquée tout d’abord par la brutalitée
de sa voix, se radoucit en l’entendant sangloter. Elle lui caressa les
cheveux.
-Et, mon gars, dramatise pas, ce n’est pas parce que
quelqu’un meurt qu’on doit être si défaitiste !
-Tu ne peux pas comprendre ce que je ressent ! Je
n’ai plus personne !
-Tu n’as pas d’amis ?
Ben vit alors Olivier, Thomas, et tous les autres.
« Mais je ne vais pas toujours leur demander de l’aide ! »
Il se souvint soudain du mariage, du championat, tous les espoirs fondés
en lui. Il soupira, que fallait-il faire ?
-Je suis…perdu.
Aurore souria, un grand sourire qui pouvait réconforter
toutes les personnes qui le voyait.
-Ce n’est que ça ?
Elle lui prit la main.
-Alors laisse moi t’aider à trouver la sortie,
ouvre donc tes yeux à toutes les choses de la vie.
got to open my eyes to everything
bring me to life
Olivier regarda Sanae, hagard, portant une main à sa
joue rouge. Elle l’avait giflée.
-J’en ai vraiment assez ! cracha-t-elle, les
larmes aux yeux, je veux me marier avec Olivier Atton ! Pas avec
l’ombre de lui-même ! Tu n’es plus pareil Olivier, et ça, je ne
peux plus le supporter !
-Sanae, je, je suis désolé…
-Pas d’excuses !le coupa-t-elle d’une
violence qui ne lui était pas habituelle, je veux juste que tu cesses de
te lamenter sur le sort de Ben ! Je suis sûre qu’il va s’en
sortir et qu’il reviendra ! Alors pense un peu à toi ! A
nous…
Olivier s’avança et enlaça sa fiancée, caressant
ses cheveux soyeux. Il était même troublé par ce corps frêle entre ses
grands bras qui, secoué par les pleurs tremblait. Il la serra plus fort
contre lui. Il ne fallait pas qu’il la perde elle aussi.
Ben accompagnait Aurore. Sans vraiment le faire en
fait. Il la suivait sans même savoir où il allait, où elle allait.
all this time i
can't believe i couldn't see
kept in the dark but you were there in front of me
Sa vie n’avait aucun sens, et il n’arrivait pas à
détacher cette idée de son esprit. La jeune fille devant lui s’arrêta
et montra du doigt un grand parc.
-C’est ici que je « travaille » !souria-t-elle.
Ben la regarda perplexe et elle ria.
-Viens, dit-elle en lui prenant la main.
Dans d’autres circonstances, Ben aurait pensé que
prendre la main d’une jeune fille de son âge aurait pu receler quelques
traces d’un amour futur, ou d’une idylle. Mais là, il se laissa
faire, docilement. Aurore, au contraire, rougissa un instant devant ce
qu’elle faisait. Pourtant, elle n’avait pas honte. « C’est
pour l’aider, le rassurer, on dirait un bambin. »
Elle s’assit sur un banc et fit signe à Ben de
l’imiter.
Elle sortit d’un grand sac de cuir noir qu’elle
avait apporté avec elle une toile, puis des pinceaux, de l’aquarelle…
Devant ces instruments qui lui étaient si familiers,
Ben eut un hoquet de stupeur et jeta un œil horrifié à Aurore, comme
s’il venait de s’apercevoir qu’elle était en réalité un monstre
ignoble.
-Ben, ça va ?demanda-t-elle d’une voix douce.
Il n’écouta même pas et détala en quatrième
vitesse. Il fallait qu’il s’en aille, loin de tout ça, loin, loin…
Il courut à en perdre haleine, traversant les routes, n’écoutant pas
les klaxons des voitures et les injures des conducteurs qui lui étaient
adressés. Il s’arrêta finalement, vingt mintutes plus tard, à bout de
souffle et s’écroula sur le mur humide d’une sombre ruelle. S’il
avait été lucide, il aurait remarqué qu’il avait courut aussi vite
que personne, plus rapidement que Shingo Aoi. Il respira lentement et
sortit de son manteau la poudre blanche. Il ne fallait surtout pas qu’il
repense à ce qu’il venait de voir. Les mains tremblantes, il ouvrit le
sachet.
-BEN !
Il tourna la tête. Aurore se tenait devant lui, rouge
à cause de cette course poursuite, les cheveux en bataille, les habits dépareillés.
Elle était visiblement très inquiète.
-Ben, répéta-elle plus lentement.
Elle aperçut se qu’il tenait en main.
-Ben, tu m’as fait courir !ria-t-elle
imperceptiblement, tu es très fort. Tu le fais souvent ?
Tout en parlant, elle se rapprochait tout doucement,
à pas de loup, sans perdre le garçon des yeux.
-C’est au foot que tu as appris ? A courir si
vite je veux dire ?
Ben hocha un peu la tête sans quitter la jeune fille
des yeux, lui non plus. Quand elle fut assez proche de lui, elle enlaça
son corps glacé.
-Ben, ne me fais plus jamais aussi peur.
Au contact de la chaleur qu’elle dégageait, Ben se
détendit peu à peu et rendit son étreinte à la jeune fille.
-Je, je n’aime pas la peinture ! lâcha-t-il.
Sans se décoller de lui, Aurore lui demanda à
l’oreille :
-Mais pourquoi ?
-…
-Hum ?
-Parce que…parce que…hésitait-il, comme si cela
lui coûtait de prononcer ses mots.
-Parce que ?l’encouragea-t-elle.
-PARCE QUE MON PERE ETAIT PEINTRE !cria-t-il.
Quelques passants, sur le trottoir les observèrent et
chuchotèrent quelques commentaires à leurs voisins.
-Il n’y a pas de mal à être peintre , c’est
un très beau métier et je suis certaine que ton père…
-Que sais-tu à propos de mon père !?s’emporta
soudainement Ben.
Elle caressa son visage encore enfantin aux traits
crispés.
-Chut…je sais que s’il était un peintre il devait
être gentil, patient et il n’aimerait sûrement pas que son fils sombre
ainsi. Et moi non plus d’ailleurs.
Ben ne répondit rien et n’osait plus lever les yeux
vers cette fille qui l’envoûtait, lui jetait un sort. Un sort agréablement
bon. Peut-être mieux que cette drogue d’ailleurs…
-Ben, donne moi le sachet.
La voix d’Aurore était calme, mais ferme. C’était
un ordre et Ben le savait. La jeune fille lui sourit. Il lui tendit le
sachet qu’elle prit rapidement. Il ferma les yeux et repensa à sa vie
d’avant, à ses souvenirs, ses beaux souvenirs. A cette pensée, il
souria. Aurore le prit par la main et l’aida à se lever.
-Alors, Ben ? Comptes-tu rester les yeux fermés
pour toujours ?
Le sourire de Ben s’étira encore, et il se contenta
de répondre :
-De toutes façons, même si je suis perdu dans le
noir, tu es devant moi…
Ses paroles touchèrent Aurore en son for intérieur.
Elle l’embrassa sur la joue et lui reprit la main. Ils partirent de la
ruelle noire pour ressortir sur le trottoir ensolleillé. A la première
poubelle, la jeune fille jeta un sachet qui contenait de la poudre
blanche,…
all this time i
can't believe i couldn't see
kept in the dark but you were there in front of me
i've been sleeping a thousand years it seems
got to open my eyes to everything
without a thought
without a voice without a soul
don't let me die here
there must be something more
bring me to life
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