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Olivier et ses amis

Auteur : Kari

Chapitre II: Le nouveau tir  

-Allez ! Encore trois aller-retour en sprint et on se fait un match ! cria le coach Mikami.

Tous les joueurs de l’équipe nationale cadette étaient présents pour avoir une chance de passer en junior.

-Il veut vraiment nous tuer ! se lamenta Bruce.

-Déjà fatigué, Arper ? demanda le coach, une pointe d’ironie dans la voix.

-Non, non m’sieur !

-Très bien, tu pourras donc faire un quatrième sprint.

-Ahhhhh !!!

Olivier, accompagné de Ben venait à peine d’arriver, une vague de nostalgie lui monta à la tête quand il aperçut les visages familiers : Tom et Ed aux cages, Paul, Ted et Johnny, le fameux trio, Filipe, Julian, Bruce, Mark…et tous les autres !

Soudain, la flamme du désir s’installa dans son corps, il frissonna de bonheur et jeta un regard entendu à Ben.

Tous deux se jetèrent en même temps sur le terrain et avant que Patrick ne les ait aperçu, ils s’emparèrent du ballon qu’il avait aux pieds et, avec une aisance évidente, dribblèrent à eux deux toute l’équipe, puis, devant Thomas, Ben passa le ballon à Olivier qui, en dehors des 16 mètres s’apprêtait déjà à tirer. Le gardien fléchit légèrement les genoux, les mains en avant, prêt à arrêter la balle.

Olivier frappa puissamment : au fond des filets.

Silence total, même Ben, son meilleur partenaire resta ébahi. Personne n’osait bouger. Finalement, ce fut Thomas qui rompit le silence et posa la question que tous avaient sur la langue : « C’était quoi ce tir ? »

Olivier répondit secrètement :

-Mon nouveau tir…

Ce tir, personne ne l’avait bien vu tellement il était rapide, mais moi, je vais vous expliquer. Le tir d’Olivier était, en fait, une amélioration de sa <<feuille morte>>, beaucoup plus puissante et plus rapide, elle pouvait à présent retomber dans n’importe quelle direction alors qu’avant elle retombait verticalement ! Un vrai casse-tête pour le gardien ! De plus, ayant beaucoup travaillé ses jambes et son bassin, Olivier, plus musclé que jamais donner une puissance phénoménale à son tir, dans le genre du <<néo-tir du tigre>> de Mark !

-Et bien ! C’est une véritable arme que tu nous as confectionnée au Brésil ! s’exclama Mark.

-Comme tu le vois, je l’ai appelée la <<la feuille morte voletante>>.

Les joueurs ne regardaient plus que le ballon qui, après avoir défoncé les filets, était parti se loger dans le mur pour y faire un trou ! Bruce essaya de faire abstraction de ce qui s’était passé et dit joyeusement :

-N’empêche que ça fait un bail qu’on ne s’est pas vu ! Ca fait plaisir les gars !

-C’est gentil Bruce, nous aussi on est heureux de vous revoir, dit Ben.

-En plus, continua Olivier, Patty nous as appris qu’il y avait un nouveau championnat en vue.

-Exact, confirma Julian, ici, tout le monde s’entraîne pour passer en junior, bien que nous n’ayons que 16 ans.

Olivier se tourna vers le coach Mikami :

-M’sieur !l’interpella-t-il, ça vous gênerez d’ajouter deux joueurs à votre liste ?

Il sourit :

-Bien sûr…surtout s’il s’agit de deux joueurs surdoués ! ajouta-t-il avec un clin d’œil.

L’entraînement repris de plus belle après l’arrivée d’Olivier et de Ben. Les joueurs paraissaient aussi solidaires, sinon plus que les années précédentes et cela se voyait dans leur manière de jouer : en restant concentrés sans pour autant manquer du plaisir du foot. En fin de journée, alors qu’ils venaient de terminer un match Patty vint avec Tipi.

-Salut les garçons ! Alors, la forme ?

-Ouais, ouais.

Bruce fit une grimace :

-Ne me dit pas que tu vas encore nous servir de supporter ?!

Patty répliqua en le pinçant :

-Ne me dit pas que tu vas encore jouer dans l’équipe ?!

-Aïe !Aïe ! Au secours ! Aidez-moi les gars ! Ya une furie derrière moi !! cria Bruce en courant, poursuivi de près par Patty.

Cette scène provoqua un fou rire général auprès des joueurs, Tipi le rompit :

-Patty et moi serons maintenant occupées comme chefs des supporters de l’équipe nationale du Japon !! Alors, heureux ?

La nouvelle n’était pas surprenante, d’ailleurs les garçons s’y attendaient sinon, que feraient les anciennes chefs des supporters des équipes de la Newteam et de la Mambo ?

-Au fait Tipi, mes félicitations pour tes fiançailles !dit Ben.

La jeune fille rougit et balbutia un incompréhensible merci.

-Oui, c’est vrai, bravo ! renchérit Olivier, s’adressant cette fois-ci à Julian.

-Merci, et toi au fait ? Tu ne t’ai pas trouvé de petite amie?

-Oh, moi tu sais, je suis plutôt foot ! répondit Olivier, embarrassé.

Bruce s’interposa pour parler-encore une fois !- :

-Mais, Olivier, reste fidèle à Patty qui t’attends jours et nuits !

-Hein ?!

-Et oui ! N’est-ce pas Patty ?

-N’importe quoi, rétorqua-t-elle tout en lui assénant un coup sur la tête.

-Mais c’est quelle m’en veut à me martyriser de la sorte !

-Alors, tais-toi !

Décidemment, on se croyait vraiment dans l’ancienne Newteam !

Le coach proclama que les sélections s’annonçaient prévisibles mais qu’il faudrait attendre le lundi de la semaine suivante pour les connaître car il y aurait sûirement quelques surprises.

Durant le chemin du retour, Thomas dit à Olivier :

-C’est quand même un sacré tir que tu nous as montré car moi qui me suis entraîné d’arrache-pied en Bundesliga, je n’avais pas encaissé un seul but depuis l’ancien championnat.

-Olivier est un joueur exceptionnel, voyons ! dit une voix derrière eux.

Tous se retournèrent pour découvrir Monsieur Marshall Kurk, avec les mêmes grosses lunettes de soleil noires et les mêmes cheveux mi-longs.

-Bonjour m’sieur ! lança Olivier.

-Salut les gars ! Alors, vous vous êtes entraînés pour la sélection ?

-On y vient, répondit Bob Denver.

-Vous êtes…sûrs de vous ? demanda-t-il encore.

-N’auriez-vous pas quelques bons joueurs à nous présenter comme obstacles ? voulut savoir Ben en examinant le visage de marbre au sourire figé.

Ce même sourire s’éternisa avant de s’élargir.

-Tu es très perspicace, un autre très bon joueur ! Pour te répondre, et bien oui, il y aura pas mal d’embûches pour parvenir à la finale…si vous y parvenez, rajouta-t-il, l’air sournois.

-Nous y arriverons ! assura Bruce.

-Bien sûr, avec toi comme défenseur, c’est clair ! dit Patty.

-Pourquoi m’ énerve-t-elle tellement !?

Olivier ne prit pas part au rire général tombé après la réplique de Bruce, l’air soucieux-il se tenait le menton dans la main-il réfléchit puis décida de prendre la parole :

-Mais Kurk, retrouverons nous des anciens joueurs cadets ?

-Tu es drôlement intelligent toi ! Et tu as raison en plus ! Il y aura Fan Diaz de l’équipe d’Argentine, Gino Fernandez d’Italie, Schneider bien sûr, Victorino et…le Brésil jouera également…

-Le Brésil ?!

M.Marshall hocha la tête pour confirmer.

-Et il y a des joueurs géniaux !

-Vous pouvez nous citer des noms ?

-Oui, il y a Naturezzo, un excellent technicien, Rivaul, le « buteur maison », Santana, un jeune homme très doué et pour finir Julio Salinas, le gardien, une muraille quasi infranchissable.

-Et bien ! siffla Paul, on va avoir du pain sur la planche !

-Je crains que oui, dit Kurk.

Olivier prit un air combatif et affirma :

-On gagnera ! On s’entraînera jour et nuit, 24 heures sur 24 s’il le faut mais on gagnera ! Vous êtes tous avec moi ?

-Un mouvement d’approbation secoua les joueurs et ils répondirent en chœur :

-OUAIS !!!

-Alors, dit Olivier, on ne peut que gagner !

Et il lança son poing haut dans le ciel, aussitôt imité par tous les autres, sous le regard bienveillant de M.Marshall Kurk…

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